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Peine De Mort

14 juillet 2020 2 14 /07 /juillet /2020 17:05
Penser un monde nouveau. L’hôpital de demain, ce bien commun, par Alain Bruneel

L’Humanité, avec sa plateforme numérique l’Humanite.fr, prend l’initiative de solliciter des contributions pour repenser le monde et inventer des alternatives, avec l’ambition d’être utile à chacune et chacun d’entre nous. Cette démarche sera prolongée par la publication d’un hors-série à la fin de l’été et l’organisation de grands débats publics.

Aujourd'hui : L’hôpital de demain, ce bien commun, par Alain Bruneel, député PCF du Nord.

" Ce qui est poignant, flagrant, c’est que les soignants ne veulent plus revivre l’avant Covid-19. Ils ont vécu une forte solidarité. Ils sont restés mobilisés 24 h/24. Ils ont été inventifs, organisateurs, pour sauver des vies. Tous les échelons de la chaîne de soins ont été mobilisés et chacun dans son rôle a apporté sa pierre à l’édifice : du personnel de service de nettoyage à l’aide-­soignant, du brancardier à l’épidémiologiste, en passant par les services administratifs.

Cette dynamique vécue témoigne que l’hôpital de demain se construira obligatoirement avec le personnel soignant.

Autant de cris de révolte, de colère, de réelle souffrance et autant de ­témoignages poignants : « Ce n’est plus notre cœur de métier », « nous avons appris le protocole de bientraitance, aujourd’hui nous sommes dans la maltraitance. »

Il est impossible de penser à « construire demain » sans faire fi du passé. Depuis plus de vingt-cinq ans, l’hôpital public est terriblement sous tension, souffre, suffoque. Son personnel est mis à rude épreuve quotidiennement et encore plus encore durant la crise sanitaire liée au Covid-19.

Dès janvier 2018, et pendant plus de dix-huit mois, les parlementaires communistes et du groupe Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale et communistes, républicains, citoyens et écologistes au Sénat ont sillonné les routes de France métropolitaine et celles des territoires d’outre-mer pour rencontrer des milliers de personnes dans 160 établissements.

Autant de cris de révolte, de colère, de réelle souffrance et autant de ­témoignages poignants : « Ce n’est plus notre cœur de métier », « nous avons appris le protocole de bientraitance, aujourd’hui nous sommes dans la maltraitance. »

« La parole des ­soignants est unanime. Ils affirment avec force que les différentes politiques d’austérité ont affaibli les hôpitaux. »

Depuis plusieurs années maintenant, sous des formes de contestation ­différentes et originales, avec une forte détermination, le personnel soignant, avec les organisations syndicales, les collectifs Inter-Urgences et Inter-Hôpitaux et les citoyens demandent l’obtention de moyens matériels et humains ­supplémentaires. La parole des ­soignants est unanime. Ils affirment avec force que les différentes politiques d’austérité ont affaibli les hôpitaux.

Outre le manque ­chronique de moyens et de personnels, les réformes de santé de ces vingt-cinq dernières années – du plan Juppé de 1995 au plan Buzyn de 2019 – ont mis à mal le service public hospitalier en promouvant une gestion de l’hôpital public calquée sur la gestion d’entreprise.

Pour le gouvernement Macron, c’est toujours une histoire d’économies sur le dos de la santé. En trois ans, 12,2 milliards de restrictions budgétaires sur les dépenses.

La dernière réforme en date, adoptée en 2019, celle portée par l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn – dont le rapporteur général du texte était Olivier Véran, actuel ministre – a poursuivi dans la même lignée en insistant sur les questions d’organisation et de sécurité de l’activité hospitalière, tout en niant le problème central du financement.

Pour le gouvernement Macron, c’est toujours une histoire d’économies sur le dos de la santé.

En trois ans, 12,2 milliards de restrictions budgétaires sur les dépenses, ­notamment 3,150 milliards d’économies sur le dos des hôpitaux. Avant même la survenue du coronavirus, le service public hospitalier était en état d’urgence.

Pour construire l’hôpital de demain, il faut tout remettre à plat, bassin de vie par bassin de vie, remettre au centre de l’activité de soin l’être humain.

La crise sanitaire liée au Covid-19 que nous traversons montre avec force que les soignants avaient raison de tirer la sonnette d’alarme. Pénurie de masques, de surblouses, de médicaments, d’appareils ­respi­ratoires, sous-effectif, manque de lits en soins intensifs… l’austérité tue.

Il est plus qu’urgent d’agir. Le métier du soin n’est pas n’importe quel métier. Pour pouvoir rester motivé et le faire correctement, et être bien-traitant avec les patients et leur entourage, il faut être en nombre et en effectif stables, augmenter les salaires, ouvrir des lits et annuler les plans de retour à l’équilibre financier.

Pour construire l’hôpital de demain, il faut tout remettre à plat, bassin de vie par bassin de vie, remettre au centre de l’activité de soin l’être humain. Il faudra pouvoir annexer à ces hôpitaux de demain des centres de santé pour redonner vie à la démocratie sanitaire. L’hôpital de demain doit se traduire par une réelle politique volontariste budgétaire, car la vie n’a pas de prix, elle est la plus grande des richesses.

Quatre propositions de loi pour redonner de l’air, du souffle aux hôpitaux publics et aux Ehpad

En moins de trois ans, au nom du groupe communiste, j’aurai déposé quatre propositions de loi pour redonner de l’air, du souffle aux hôpitaux publics et aux Ehpad. Toutes ces propositions ont été coécrites avec l’ensemble des personnes rencontrées pendant le « Tour de France des hôpitaux » :

- une proposition de loi pour stopper les fermetures de lits, de services, d’établissements de santé et sur l’arrêt des regroupements hospitaliers de territoire ;

- une proposition de loi portant 43 mesures d’urgence pour la santé et les hôpitaux ;

- une proposition de loi tendant à garantir un égal accès aux soins et aux maternités.

Dernière en date, une proposition de loi de programmation pour l’hôpital public et les Ehpad. Il convient désormais de répondre à la crise hospitalière à court et moyen terme en donnant au système public de santé les moyens ­financiers et humains qu’il réclame depuis de longues années.

Cette loi entendait être le support d’une nouvelle ambition pour notre système public de santé en dégageant de nouvelles marges de manœuvre budgétaire, en permettant la revalorisation des indices, des salaires et des carrières des soignants, et en fixant des objectifs de création de postes et de lits pour répondre aux besoins en santé de la population.

L’hôpital n’appartient à aucun parti politique. Il est notre bien commun.

Si, aujourd’hui, l’heure est encore à la mobilisation pour enrayer le plus vite possible cette terrible épidémie, il nous faut aussi penser à l’avenir, tirer toutes les leçons de cette crise sanitaire et travailler d’ores et déjà à la construction du jour d’après.

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 10:45

 

Protestation contre l’absence de Pierre Laurent à l’émission du 22 mai sur France 2

 

Un exemple reçu

 

J'ai téléphoné au 08 90 71 02 02 (bien reçue par un homme qui m'a donné l'adresse de Poitiers : TSA 67300   86 963 FUTUROSCOPE. AINSI QUE LE SITE DE FRANCE2)    f2.fr pour contacter par écrit Nicolas JACOBS (médiateur) et protesté le 14.05.2014 pour la discrimination envers Pierre Laurent, écarté de l'émission "des paroles et des actes" diffusée le 22 mai.

 

Faisons toutes et tous comme cette camarade !

 

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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 19:54

 

Ce Normalien agrégé d’allemand a été le Conseiller diplomatique du Général de Gaulle à l’Élysée de 1959 à 1964 – avec au menu Guerre d’Algérie, réconciliation franco-allemande, Construction européenne, crise de Cuba, poursuite de la décolonisation, etc. Il a parla suite été ambassadeur (à l’Unesco, en Chine et au Canada).

 

Voici donc sa vision de la crise Ukrainienne. Une vision frappée au coin du bon sens, bien loin des inconscients actuellement au pouvoir.

 

Précision : il a… 98 ans

 

M. Maillard, quel regard portez-vous sur la crise en Ukraine ? 

 

Il y a eu dans cette affaire une intervention initiale de la part de certains pays Européens, qui ont déclenché un processus destiné à avoir des conséquences pour la situation de l’Ukraine. 

 

Evidemment l’Ukraine est depuis très longtemps – depuis la Russie soviétique et même bien avant -, dans la zone d’influence notoire de la Russie. L’Ukraine a ainsi fourni beaucoup de personnel politique – et du plus haut niveau – à la Russie. Ce pays est donc attaché à la zone d’intérêts particuliers de la Russie, en raison d’une très longue Histoire. 

 

Il est donc évident que cette intervention initiale – non pas dans la partie orientale mais dans la partie occidentale -, destinée à provoquer un rapprochement étroit entre l’Europe et l’Ukraine allait directement à l’encontre d’un intérêt stratégique très ancien de la Russie pour cette région. 

 

N’est-ce pas irresponsable pour l’UE d’avoir agi ainsi ? 

 

C’était en effet s’attirer certainement des objections ; la Russie n’a pas réagi immédiatement mais c’est certainement sans joie qu’elle a vu cette ingérence en vue de ce rapprochement qui aurait été consacré par des accords d’association. 

 

D’autant que l’Ukraine de l’Est – notoirement russophone – est très liée économiquement à la Russie – contrairement à l’Ouest du pays. Il y a deux Ukraine en réalité… 

 

L’Europe a donc réalisé une intrusion dans une sorte de « domaine réservé », de zone traditionnelle d’influence et d’action de  la Russie. C’est un fait. 

 

Auriez-vous conseillé au général de Gaulle d’agir ainsi ? 

 

Sûrement pas ! Étant donnée la proximité que j’ai eue avec le Général, je peux vous garantir qu’il n’aurait JAMAIS agi ainsi ! 

S’il pensait qu’il était bon d’une manière générale que la Russie se rapproche de l’Europe – c’était sa vision à long terme -, je ne pense pas du tout qu’il aurait salué cette sorte d’accord et de rapprochement spécifique de l’ensemble de l’Ukraine avec l’Union européenne. Il aurait été là-dessus plus que réservé… 

 

L’Europe semble se soumettre aux pressions américaines et ne pas prendre en compte ses propres intérêts stratégiques… 

 

C’est certain.

 

Naturellement, il y a eu des influences multiples. Quelles ont été exactement dans ces initiatives des pays européens, les responsabilités des uns et des autres et les États-Unis ont-ils vraiment été à l’origine de la chose : ça je n’en sais rien, mais ils ont eu une certaine influence sans aucun doute. 

 

N’êtes-vous pas étonné de l’espèce de russophobie qui s’empare des médias et donc de la population ? 

 

Oui : ceci est tout à fait inapproprié ! 

 

Encore une fois : l’Ukraine est notoirement depuis très longtemps dans la sphère d’influence de ce qui fut l’URSS et ce qui est aujourd’hui la Russie. Elle a été en plus le berceau de nombreuses personnalités Russes – Khrouchtchev en particulier, que j’ai eu l’honneur de bien connaître lorsque j’étais auprès du Général. L’Ukraine est depuis très longtemps une zone d’influence dans la périphérie de ce que l’on appelait « Empire soviétique » et ce qu’on appelle aujourd’hui la zone d’influence russe. Il est donc fâcheux d’entrer dans une sorte de contestation vigoureuse de cette zone d’influence. 

 

N’est-il pas inconscient de rentrer dans une spirale de sanctions contre la Russie – en plus pour des choses qui ne sont même pas prouvées ? 

 

Il est à mon avis fâcheux d’étendre le problème à l’ensemble de nos relations avec la Russie ; elles devraient être bonnes, en raison des nombreux facteurs qu’il serait trop long d’évoquer ici. 

 

Comment avait réagi le Général de Gaulle quand l’URSS avait envahi la Tchécoslovaquie en 1968 avec des chars (cas bien plus extrême que l’Ukraine, où on ne sait même pas si la Russie a vraiment fait quelque chose…) ? 

 

Notez que c’était très différent, la Tchécoslovaquie n’avait jamais été dans la sphère d’influence russe. 

 

Cependant, la réaction avait été prudente, car le Général estimait que c’était une action plutôt défensive. Sa réaction a été modérée car il pensait que c’était une péripétie momentanée et que ce n‘était pas la marque d‘une volonté d’assimilation complète. Evidemment, c’était fâcheux mais ce n’était pas dramatique… 

 

Quelle était la vision du Général sur nos relations avec la Russie et quel est notre intérêt stratégique par rapport à la Russie ? 

 

Il souhaitait beaucoup que la Russie se rapproche de l’Europe d’une façon générale. Il pensait que la Russie était un pays largement européen malgré ce qu’on appelait autrefois dans les manuels d’Histoire « la Russie d’Asie », cette Sibérie qu’il comparait un peu au Far West américain, quelque chose qui était étranger à la vocation profonde de la Russie qui était européenne. 

 

Il estimait que la Russie avait naturellement sa place en Europe et qu’elle devrait l’avoir pour fortifier l’ensemble et peut-être aussi servir de stimulant pour un certain nombre d’actions – et sans doute aussi qu’elle empêcherait que toute l’Europe centrale ne soit plus ou moins influencée par l’Allemagne. Elle pourrait ainsi jouer le rôle, dans une certaine mesure, de contrepoids heureux. 

 

Selon le Général, la Russie avait une spécifié européenne depuis très longtemps ; elle participait depuis plusieurs siècles au jeu des puissances qu’on appelle aujourd’hui occidentales (au XVIIIe siècle et même avant). Son souhait était que des liens s’établissent, peut-être pas aussi étroits que ceux entre la France et l’Allemagne, mais quand même une relation réelle et privilégiée. Il avait une vision très européenne de la Russie. 

 

Mais la Russie ne risque-t-elle pas de se tourner vers d’autres pays (Chine, Inde) et se détourner de l’Union Européenne avec notre comportement ? 

 

La Russie a quand même depuis très longtemps le vif désir de se rapprocher de l’Europe, c’est quand même sa politique. Un éloignement diplomatique  - ou même plus – de sa part me paraît douteux – bien que non impossible. 

 

Certes, la Russie n’a pas que l’Europe occidentale dans ses orientations politiques ; elle a beaucoup d’intérêts ailleurs : l’Extrême-Orient, les Balkans… Elle a néanmoins une vocation privilégiée à être non pas dans l’ensemble européen en tant que tel, mais tout de même dans sa proximité : cela fait partie de son Histoire. La Russie a toujours voulu jouer un rôle important en Europe – et elle l’a fait. C’est une puissance qui se veut proche de l’Europe –  non pas « l’Europe des Traités » mais « l’Europe » en général. 

 

On peut donc s’étonner grandement que certains adhèrent à une doctrine de refoulement de la Russie plutôt que de trouver les moyens diplomatiques adéquats pour que la Russie s’affirme comme une puissance proche de l’Europe.

 

N’êtes-vous pas étonné de la manière dont se comporte la diplomatie occidentale ? On dirait que ce n’est plus une diplomatie, consciente des intérêts stratégiques de chacun, mais une sorte de théocratie qui ne se base plus que sur une « pseudo-morale » – souvent cynique et à sens unique. 

 

Oui, il y a de ça. 

 

Prenez aussi l’exemple de la lutte contre le djihadisme, où la Russie est très active, car malheureusement très menacée dans sa partie orientale et donc obligée de faire appel à certaines mesures sérieuses de protection. Eh bien sur ce plan là-aussi, la coopération avec la Russie est indispensable – et marche bien actuellement. 

 

Vous avez beaucoup critiqué la forme que prenait la construction européenne. Que pensez-vous de la transformation de cette structure, qui semble en l’espèce animée d’une volonté impérialiste dans sa façon de s’étendre de plus en plus loin (à l’Est, à la Turquie, maintenant l’Ukraine…) dans un cadre de plus en plus soumis aux États-Unis avec l’intégration à l’OTAN et la défense des intérêts américains au détriment de nos propres intérêts ? 

 

Je n’ai rien à corriger sur ce que vous venez dire ; je partage totalement ces propos. 

 

Vous attendiez-vous à cette transformation de l’Europe au fil du temps ? Il y a 30 ou 40 ans, pensait-on déjà que l’on construisait quelque chose en commun qui basculerait de plus en plus dans l’américanisme ? 

 

Il y a toujours eu un euro-américanisme dans la construction européenne, depuis Jean Monnet. Il y a toujours eu une association étroite des États-Unis avec l’Europe : l’américanisme s’est couché dans le berceau de l’Europe, si l’on peut dire – il y a toujours eu une inspiration de ce côté-là. 

 

C’est une chose contre laquelle le Général s’est efforcé de réagir, pour bâtir ce qu’il appelait une « Europe européenne », qui précisément dans son esprit devait aboutir – à terme et si possible – à une adhésion de la Russie. Il voulait que le centre de gravité de l’Europe se déplace vers l’Est, d’abord l’Allemagne puis la Russie si possible. 

 

Contrairement à ce que l’on peut penser le général n’était pas « anti Européen » : il était contre une Europe américaine… 

 

Tout à fait.

 

Il était très pro-Européen au sens d’une « Europe indépendante et confédérale », et non pas soumise aux États-Unis et fédéraliste à la manière de Jean Monnet.

 

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8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 10:53

 

En Algérie il y a 69 ans,

8 mai 1945 : massacre colonial à Sétif

Ce massacre, fera 45 000 victimes.

N’oublions pas

 

Rosa Moussaoui


«C'était la fête à Sétif, la victoire contre le nazisme, on a entendu sonner les cloches et on nous a annoncé qu'on allait nous libérer (...). Et puis, à un moment donné, j'ai vu arriver un immense cortège - c'était jour de marché, beaucoup de gens venaient de la campagne, c'est vraiment énorme. »

 

C'est ainsi que l'écrivain Kateb Yacine ouvre le récit des événements du 8 mai 1945 à Sétif, dont il a été témoin. Pour les peuples d'Europe, ce jour est celui de la victoire sur la barbarie nazie, à laquelle ont contribué 144 000 combattants algériens.

 

De l'autre côté de la Méditerranée, le 8 mai 1945 est une funeste date. Tôt le matin, ce mardi-là, un cortège de plusieurs milliers d'Algériens se forme à l'entrée de Sétif, bravant l'interdiction du sous-préfet Butterlin. Des drapeaux algériens sont brandis, ainsi que des pancartes où l'on peut lire « Algérie libre », « Libérez Messali Hadj », ou encore « Indépendance ». La foule entonne Min Djibalina (De nos montagnes), l'hymne nationaliste. La manifestation s'engage dans la ville. Butterlin donne l'ordre de disperser les manifestants. Des coups de feu partent. Des manifestants tombent.

 

À Alger, une manifestation rassemble 20 000 Algériens. Deux d'entre eux sont tués. La nouvelle se propage, mettant le feu aux poudres. Une véritable insurrection s'organise. La révolte gagne les régions de Guelma, Biskra, Bône, Kherata et Constantine. Des fermes coloniales et des bâtiments officiels sont attaqués. À Guelma, des arrestations et des exécutions sommaires d'Algériens inaugurent une véritable Saint-Barthelémy dans tout le Constantinois.
 

La répression, menée par le général Duval, mobilise la marine et l'aviation. Un déchaînement de violence inouï s'abat sur les populations algériennes. Des Européens s'organisent en milices. La Légion étrangère et les tirailleurs sénégalais sont mobilisés pour prêter main-forte aux gendarmes. « La loi martiale est proclamée, note dans un rapport Michel Rouze, rédacteur en chef d'Alger républicain. On distribue les armes aux Européens. Tout Arabe non porteur de brassard est abattu. » Les suspects et leurs familles sont arrêtés et fusillés. Des légionnaires se livrent à des massacres et des viols dans les villages.
 

Dans son roman Nedjma, Kateb Yacine dépeint ces événements qui le hanteront pour toujours : « Les automitrailleuses, les automitrailleuses, les automitrailleuses, y en a qui tombent et d'autres qui courent parmi les arbres, y a pas de montagne, pas de stratégie, on aurait pu couper les fils téléphoniques, mais ils ont la radio et des armes américaines toutes neuves. Les gendarmes ont sorti leur side-car, je ne vois plus rien autour de moi. »

 

Cette répression aveugle, ce massacre, fera 45 000 victimes, selon les chiffres avancés à l'époque par le PPA et le consulat américain d'Alger.
 

Ce qui s'est passé à Sétif le 8 mai 1945 et les semaines suivantes restera gravé dans la conscience des Algériens. C'est le début d'une nouvelle prise de conscience collective, d'un tournant décisif dans l'histoire du nationalisme algérien. D'une certaine manière, c'est le 8 mai 1945 que commence la guerre d'Algérie.

 

 

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7 mai 2014 3 07 /05 /mai /2014 07:42

 

Réaction de Jean Luc Mélenchon

 

Depuis de nombreux mois, le journal « Le Monde » tient une ligne éditoriale à charge contre le Front de Gauche en général et contre moi en particulier. « Le Monde » fait de la politique engagée.

 

À une entreprise méthodique de dédiabolisation de madame Le Pen se juxtapose en parallèle une ligne de diabolisation iconographique systématique allant jusqu’à la manipulation des photos.

 

Auparavant, « Le Monde » avait refusé par écrit les trois conditions que j’avais posées pour accepter un entretien dans ses colonnes : un titre en rapport avec l’essentiel de l’échange, au moins la moitié des questions sur ma critique de la droite, et une photo respectueuse de ma dignité. Que la direction du « Monde » ait refusé ce compromis honorable suffit à situer son arrogance.

 

Sa récente agression gratuite contre ses collègues de l’AFP fêtant l’un de ses journalistes souligne bien la vocation normative dont se sent investit l’ancienne gloire de référence dans la profession.

 

« Le Monde » me traite en ennemi depuis des mois. Son hostilité de principe m’honore quand j’observe la tendresse de ses publi-reportages permanents pour les Le Pen et les éditoriaux dessinés grossièrement anti-syndicalistes du pitoyable Plantu.

 

« Le Monde » ne fait peur qu’à ceux qui le craignent. Ce n’est pas mon cas. « Le Monde » fait un choix militant. Il reçoit une réponse militante.

 

 

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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 19:40
Hollande en rajoute encore sur BFM !

Hollande sur RMC/BFM TV : "Halte au massacre"         (Pierre Laurent)

 

Le Président de la République s'est livré ce matin sur RMC/BFM TV à un laborieux service après-vente de sa politique. Mais le pire, c'est qu'il en rajoute à chaque fois une couche, cette fois avec de nouvelles exonérations pour les entreprises et avec le report des élections régionales et départementales en 2016.

 

Je dis halte au massacre !

 

Je demande l'annulation immédiate de toutes les nouvelles aides prévues aux entreprises, qui font des bénéfices sans embaucher ni augmenter les salaires, et la mise à plat de toutes les exonérations fiscales et sociales.

 

Je demande ensuite la convocation en 2015 d'un référendum sur le big bang territorial annoncé. Pas de changement de nos institutions démocratiques sans démocratie.

 

Le peuple doit avoir la parole.

 

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4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 18:30

 

En date du 23 avril 2014 Monsieur le Président de la Chambre des Appels Correctionnels de la Cour d'Appel de Lyon a ordonné la non admission de l'appelle du Procureur Général et cette ordonnance n’étant pas susceptible de voies de recours.

 

Nos cinq camarades sont donc définitivement relaxés et ils peuvent maintenant dormir tranquilles car enfin, nous sommes au bout de cette histoire. Après 43 mois d'une procédure qui n'aurait pas du être nous aurions beaucoup de personnes à remercier plus particulièrement, mais c’est surtout, la détermination des cinq, de la CGT et de toutes les forces syndicales, associatives et politiques du Comité de Soutien et de nos avocats qui auront permis cette issue.
 

MERCI, MERCI
 
Au nom des cinq, de leurs familles de votre soutien et de votre engagement pour avoir su porté haut et fort  toutes les valeurs des LIBERTÉS.
 
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4 mai 2014 7 04 /05 /mai /2014 18:18

 

Dimanche 04 Mai 2014 LCP
20h30 - 22h10 (Durée : 1h40)
Les nouveaux chiens de garde

Genre : Film documentaire


________________________________________
Pays : France - Date de sortie : 2011
________________________________________
Réalisateur(s) : Gilles Balbastre, Yannick Kergoa

 

 

Résumé :
 

Une dénonciation engagée de la manière dont les journalistes, les éditorialistes et les experts médiatiques sont devenus les nouveaux garants de l'ordre social, des «Chiens de garde» selon les termes employés par Paul Nizan en 1932 - il condamnait alors les philosophes et écrivains de son époque, ainsi que leur pseudo-neutralité intellectuelle. Les réalisateurs de ce film documentaire montrent notamment que les médias sont presque tous la propriété de groupes industriels ou financiers du CAC 40 liés au pouvoir...

 

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 19:34

"On est sacrifié pour la finance"

 

Entretien de l'Humanité avec Christian Garnier, représentant CGT au comité de groupe et délégué syndical central de la branche Transport d’Alstom.

 

Comment avez-vous accueilli la nouvelle des tractations entre General Electrique et Alstom ?

 

Le PDG se fout de notre gueule ! Il y a deux mois, Alstom nous a présenté le projet d’extraire du groupe la branche Transport (9.000 salariés en France) pour la mettre en bourse et en vendre 30% immédiatement. A la clé, 182 suppressions de postes car il fallait faire le ménage avant la mise en bourse.

 

Et la semaine dernière nous apprenons par la presse qu’il veut boucler dans le week-end l’explosion du groupe. Ce matin (lundi) devait se tenir à Saint-Ouen, siège d’Alstom Transport, une réunion de négociation sur les 182 suppressions de postes, la CGT a refusé de siéger. Il est hors de question de discuter de ces suppressions d’emplois, alors que nous ne savons même pas si le groupe existera encore mercredi. Demain, nous appelons à la grève sur les trois établissements Alstom Transport de Saint-Ouen.

 

Que pensez-vous des difficultés du groupe avancées pour justifier la cession à GE ou Siemens ?

 

Le groupe est en difficulté financière car il a un endettement important, il a été mal géré et a racheté tout ce qui bouge ces dernières années. Mais il n’est pas du tout en difficulté industrielle, avec 53 milliards d’euros de commandes. On n’a jamais connu un tel niveau de commandes. Pour la branche Transport, cela représente 5 années de travail !

 

La vraie explication du projet de vente, c’est que Bouygues, premier actionnaire, veut faire une plus-value extraordinaire en vendant ses actions, on est sacrifié pour la finance.

 

Entre GE et Siemens, faut-il choisir, avoir une préférence ?

 

Pour nous, il n’y a pas d’option meilleure. Que le prédateur soit américain ou allemand, on n’en veut pas car dans les deux cas cela nous mène à l’éclatement et à la disparition du groupe. Siemens veut faire disparaître un concurrent. GE veut récupérer les brevets, le savoir-faire, le carnet de commandes, et des implantations industrielles. Chez GE à Belfort, il y a eu des suppressions d’emplois l’année dernière, il y a encore un plan cette année. Quel que soit le repreneur, il y aura des destructions d’emplois et des fermetures de sites.

 

Qu’attendez-vous du gouvernement ?

 

On veut une nationalisation de cette entreprise. Que l’Etat arrête ses grandes déclarations et passe aux actes. Sur le carnet de commandes, 60% dépendent de l’argent public. Il faut une nationalisation.

 

Pas une simple prise de participation comme il y a dix ans ?

 

Une des premières conséquences du plan de sauvetage négocié entre Sarkozy et Kron, ne l’oublions pas, a été 11.500 suppressions d’emplois et l’envoi de 10% du carnet de commandes à la concurrence. Kron a récupéré une entreprise assainie, qu’il a plantée en dix ans. Ces quatre dernière années, 1,5 milliards d’euros a été donné en dividendes aux actionnaires. Le capital coûte très cher à l’entreprise ! On veut des actes du gouvernement. On apprend par la presse qu’il reçoit les PDG, qu’il y a des tractations au plus haut niveau, mais les organisations syndicales sont laissées complètement de côté alors qu’il y a 93.000 salariés dans le groupe.

 

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 08:21
Le cas Alstom ou les enjeux des européennes du 25 mai

 

L’Europe libérale ne protège pas des rapaces de la finance

 

La France perd son sang et ses dirigeants font des moulinets autour du thème du « redressement productif ». L’Europe est un sujet de dissertation, mais ne protège ni nos atouts industriels ou agricoles, ni le travail et l’emploi. Bien au contraire, l’austérité qui s’y déploie partout conduit à la récession. La situation du groupe Alstom vient en administrer une nouvelle preuve.

 

Au cours d’une réunion-conférence, préparatoire aux élections européennes du 25 mai à laquelle je participais la semaine dernière, la plupart des spécialistes et députés européens présents, accordaient comme mérite à l’actuelle Union européenne, celui de lui permettre de  faire face dans la mondialisation, chacun évitant évidemment de la qualifier.  Or, elle est financiarisée et capitaliste, la construction européenne visant d’abord à s’adapter à cet état de fait, considéré comme indépassable.

 

Tout le pouvoir a donc été donné aux rapaces du capital, aux fonds financiers et aux multinationales, avec comme principe de base le  « marché ouvert où la concurrence est libre ». Le rempart promis au départ est ainsi devenu une passoire qui toujours favorise les plus puissants dans chaque pays, au détriment des populations, du développement harmonieux des capacités de production industrielles et agricoles. Au détriment aussi de la préservation de la planète.

 

Nous en avons eu de multiples preuves ces dernières semaines avec la braderie de Justin Bridou et Aoste, Cochonnou à des groupes chinois et américain,  Publicis Omnicom happé par un groupe nord-américain, le groupe automobile PSA avalé par le chinois Dongffeng, Lafarge passé sous le pavillon suisse Holcium.

 

Et voici qu’en se réveillant un beau matin, l’agence de presse financière américaine, Bloomberg, fait découvrir un raid nocturne et guerrier sur l’un de nos fleurons français dans la construction du transport et de l’énergie. Subitement, l’action Alstom est montée en flèche, à tel point qu’il a fallu suspendre sa cotation en bourse.

 

Pilier de l’industrie française, ce groupe fabrique les TGV que le monde entier envie, les turbines et autres engins de haute technologie que recherchent, à travers le monde, les fournisseurs d’énergie, dans la diversité de ses sources. La seule progression de la population mondiale garantit à ce secteur des perspectives de développement considérables qui suscitent les convoitises actuelles.

 

Sont en jeux des milliers d’emplois dans le pays et ailleurs, des dizaines d’années de travail, de recherche et d’innovation dans la technologie de pointe. Comment ce qui serait bon pour les Américains ou les Allemands ne le serait plus pour la France ou l’Europe ? Ceci au moment même où nous avons un effort exceptionnel à déployer pour combiner développement économique et humain avec transition écologique.

 

En effet, le matériel pour le transport de demain, les nouveaux outils tels que de nouvelles générations d’éoliennes, les hydroliennes, les équipements nouveaux pour les centrales électriques de l’avenir passent par Alstom.  Ce groupe est donc stratégique. En ce sens, il touche à notre indépendance nationale au moins autant que la réduction des déficits dont on nous rebat les oreilles.

 

Le gouvernement ne doit pas rechercher une combinaison la « moins mauvaise » qui nous le ferait perdre, mais devrait mobiliser les capitaux indispensables, avec la Caisse des dépôts, la Banque centrale européenne ou d’autres alliances, dans les secteurs de l’énergie et des transports, pour le renforcer et le développer.  

 

Son besoin de financement est de 3 à 4 milliards d’euros. Comment ne pourrait-on pas trouver une telle somme dans les filiales des banques, logées dans les paradis fiscaux ?

 

Alstom n’appartient ni au PDG du groupe, ni même aux seuls actionnaires, il est le résultat du travail des ingénieurs, cadres, ouvriers et de la commande publique. S’agissant d’un enjeu aussi décisif, l’Etat doit prendre, en appui des élus, des salariés et des populations, toutes ses responsabilités, jusqu’à une appropriation publique, sociale et démocratique – nationalisation d’un type nouveau - qui devrait combiner l’apport de nouveaux financements, avec celui de crédits publics à taux d’intérêts nuls pour une relance de l’activité, de la recherche, de l’emploi et des formations nécessaires. Il peut aussi inciter à rechercher une solution européenne qui pourrait être un partenariat mutuellement avantageux entre Siemens et Alstom, cosigné par une autorité publique européenne, coordonnant et impulsant un pôle transport et énergie, en lien avec d’autres groupes européens.

 

La mobilisation de la Banque centrale européenne pour apporter à des banques publics ou à la Caisse des dépôts du crédit à taux nul, permettrait de conforter un tel projet commun. Une action européenne est de toute façon indispensable pour abaisser la valeur de l’Euro qui pénalise les activités comme celle d’Alstom.

 

Au-delà, cet exemple nous montre à quel point la solution pour la survie et le développement d’Alstom n’est pas la politique dite de « l’offre » du gouvernement Hollande – Valls, mais celle de la relance de l’activité économique et de l’incitation à préparer la transition écologique qui nécessiterait d’investir dans la recherche de nouvelles machines. Ceci implique de cesser partout de compresser les budgets publics pour les investissements d’avenir.

 

Ces enjeux devraient être au cœur de la préparation des élections européennes du 25 mai prochain. Ils n’y viendront pas tout seuls d’où la responsabilité essentielles pour y contribuer de celles et ceux qui considèrent que les listes du Front de gauche sont porteuses d’espoir, ici et en Europe.

 

Soit une Union européenne avec  « un marché ouvert où la concurrence est libre », soit une Union des nations et des peuples, solidaires et souverains, défendant non seulement ses atouts industriels mais se projetant dans un nouvel avenir avec une vraie politique industrielles, liée aux enjeux sociaux et écologiques de notre époque. Soit  une Union européenne se fondant et disparaissant dans le grand marché unique capitaliste, avec le projet de grand marché transatlantique, soit une union coopérative et solidaire, résistant et transformant la mondialisation capitaliste.

 

Telles sont les alternatives dont personne n’a l’illusion qu’elles pourront être tranchées définitivement le 25 mai prochain mais en ayant à l’esprit qu’ils peuvent être des millions, de sensibilités diverses de la gauche et de l’écologie politique, à utiliser le bulletin de vote du Front de gauche pour engager le pays et l’Union européenne dans une nouvelle voie.

 

Patrick Le Hyaric

Député européen communiste et du  F de G

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