Sont pas patriotes ceux-la !
Les revues et sites web spécialisés multiplient les articles sur la fiscalité et notamment les projets du nouveau pouvoir tenu par les socialistes depuis mai dernier. Ce sont surtout les riches, les fortunés et les possèdants qui sont l'objet de ses articles qui les décrivent comme inquiets devant les projets de modification touchant les fiscalité et visant à la rendre plus juste.
Ainsi c'est l'alarme. Si l'on en croit les professionnels de la gestion de biens, les fortunés seraient dans la déveine. Certains riches sont tellement terrifiés qu'ils en sont devenus des caricatures. Haro sur le pécule, le tableau s'impose : le nouveau président élu serait rouge, les marchés rarement dans le vert et l'humeur du contribuable, noire.
"Depuis ces quatre ou cinq derniers mois, notamment, nous recevons beaucoup de demandes de renseignements sur les conditions d'installation dans notre pays. (...) car elles sont convaincues que la pression fiscale va considérablement augmenter. Si c'est la gauche, il leur restera à peine 25 %", confiait le 3 mai dernier l'avocat fiscaliste belge Didier Grégoire .
"Ce sont, pour la grande majorité d'entre eux, des dirigeants d'entreprise .... Je ne vous donnerai pas de nom, mais nous avons également parmi nos clients des personnes du monde du spectacle et de la finance", ajoutait-il mystérieusement.
Dans l'Hexagone, nombreux sont les spécialistes de la fiscalité à abonder dans le sens de leur confrère. Force est de constater : les riches sont inquiets. "On anticipe beaucoup de dossiers de donation, avant l'été, quand la loi de finance rectificative devrait passer, ce qui mettra fin à un régime jusque là relativement avantageux", avance Me Muriel Carpon, notaire spécialisée en gestion de patrimoine. Eh oui, les privilèges ça existent bel et bien en France !
Et de préciser : le contribuable inquiet venait déjà "consulter" avant la présidentielle, pour anticiper. "En octobre-novembre, quand j'ai appelé les recettes des impôts des arrondissements du 7e, du 8e et du 17e, ils étaient encore à enregistrer les actes de juin... alors que d'habitude, ça leur prend un mois au maximum !"
"Il faut essayer de les rassurer", confirme une de ses consœurs. "La principale question, estime la spécialiste du droit de la famille, reste celle de l'abattement sur la donation, dont on ne connaît pas le sort." En effet, il existe, depuis la loi Tepa de 2007, une exonération d'impôt sur un certain montant et sur une certaine durée. La crainte à ce sujet concerne une baisse du montant exonéré et une hausse de la durée pendant laquelle cette exonération ne peut être renouvelée.
"C'est d'autant plus déprimant, pour certains, qu'il y a déjà eu un premier coup de rabot, totalement inattendu l'été dernier, qui a été asséné par un gouvernement de droite qui a instauré la fameuse exit tax, censée pallier l'exonération belge des plus-values et limiter l'évasion fiscale", ajoute Me Carpon.
"Ces huit derniers mois, on a eu beaucoup de questions sur les modalités et les avantages éventuels d'un départ..." Mais qui sont réellement les exilés ? Des footballeurs et une poignée de cadres et de traders, ou un public plus large ? "Ce sont des gens qui commencent à se poser la question de savoir combien coûtera la transmission par rapport à ce qu'ils ont à transmettre", répond Me Carpon.
"Certes, ce n'est pas si simple de partir, il y a les enfants, l'épouse, les amis... Mais certains le font et l'ont fait", assure Me Carpon. Les banques privées de Luxembourg et de Monaco seraient débordées de demandes. Et l'incitation à passer la frontière devient de plus en plus forte : le cabinet d'avocats CMS Bureau Francis Lefebvre a calculé que pour un dirigeant de PME qui vend son entreprise au moment de son départ en retraite, l'Etat récupère 45 %, voire 75 % du fruit d'une vie de travail (lien abonnés)...
En outre, M. Hollande veut rétablir les anciens taux de l'ISF (de 0,5 % à 1,8 %). Et comme si ce n'était pas assez, les 75 % (d'imposition d'un revenu à partir d'un million d'euros de revenu annuel par foyer) sont un épouvantail de plus, "mais là, typiquement, on ne peut pas leur dire grand chose : les niches sont rapidement plafonnées", détaille Me Carpon. Les notaires, eux, ne peuvent pas beaucoup agir légalement, mais certains petits malins ont trouvé des solutions.
Tous les moyens sont bons et nombreux sont ceux à vouloir profiter de cet afflux de capitaux que les trop riches ne savent décidément pas où placer : ainsi, BNP Paribas, qui propose un fonds Luxumbrella échappant à l'impôt luxembourgeois sur l'épargne, ou encore certains comptoirs d'or de Bruxelles ou d'Anvers qui voient arriver des Français désireux de vendre les lingots et les napoléons qu'ils ont cachés dans le coffre de la voiture.
Autre moyen en vogue pour alléger la douloureuse, des sites Internet grouillant de conseils en tous genres fourmillent désormais sur le Web.
Que penser de tout cela ? Rien de surprenant, entre la France et leur porte monnaire, les fortunés ont toujours choisi leur porte monnaie et du point de vue de la moralité, ils choisissent toujours leurs privilèges personnels contre l'intérêt général.
Mais chez ces gens là, on compte, un sou reste un sou! Cela en est risible, car si les projets du gouvernement socialiste rétabliront un peu de justice fiscale, ça ne sera qu'une égratignure qui est encore bien loin de ce propose le Front de Gauche comme justice fiscale.
Quant aux super-riches, ils ne sont pas inquiets du tout, il y a bien longtemps, que le pouvoir soit de droite ou de gauche, qu'ils se sont fait la
malle et ont planqué leur pognon à l'étranger. Sur ce même blog, un article avait révélé de qui il s'agisait et où se trouvaient leur fric!