2013 doit être une année de luttes
pour conquérir le changement
Intervention de Jean Chambon, secrétaire de la section,
prononcée lors des voeux le vendredi 4 janvier
Merci de votre participation aux vœux de notre section. Merci aux élus (es) de leur présence.
Je vous souhaite nos vœux les meilleurs. Que cette nouvelle année soit pleine de santé, de joies et de bonheur pour chacun de vous, vos proches et amis. Qu’elle soit aussi et surtout pleine de luttes et de mobilisations politiques pour faire triompher coute que coute le changement tant espéré en 2012 et qui a tant et tant de mal à voir le jour.
Nous voulions virer Sarkozy, nous l’avons fait en 2012 !
Nous voulions une nouvelle assemblée nationale débarrassée de l’UMP, nous l’avons fait en 2012 !
Nous voulions une vraie politique de gauche. Pour cela, les français avec l’apport des 4 millions du Front de Gauche ont élu F. Hollande président et une majorité de députés socialistes à l’Assemblée.
Hélas, une fois encore la démonstration est faite qu’il ne suffit pas de changer les hommes pour faire une vraie politique de gauche. Alors que le PS dispose de tous les pouvoirs, la politique qu’il fait depuis 6 mois ne répond ni aux attentes ni aux espoirs exprimés majoritairement dans les urnes.
Cette politique imposée par les institutions européennes entraine notre pays vers plus de difficultés, plus de chômage, de pauvreté et d’inégalités sociales. Nous allons donc tout droit vers une aggravation de la crise, sous tous ses aspects, comme le démontrent tous les indicateurs économiques. Et cela aussi bien en Europe qu’en France !
Cela est d’autant plus insupportable que jour après jour les promesses du candidat Hollande, formulées dans sa campagne électorale, sont reniées par le président élu et que les plus fortunés et les actionnaires des grands groupes mondiaux continuent de s’en mettre plein les poches !
Ceux-là sont bien décidés à poursuivre leur guerre à l’encontre des peuples en utilisant toutes les institutions taillées sur leur mesure, comme le démontre la décision du Conseil Constitutionnel de droite de retoquer l’article de la loi fiscale sur les fameux 75%. Espérons que Hollande et sa majorité résisteront jusqu’au bout et ne se coucheront pas une nouvelle fois !
Cela démontre qu’aucune partie de la vie en société n’échappe à cette guerre féroce du monde de la finance et des puissants à l’encontre de l’immense majorité de la population. Qu’il s’agisse de la santé, de l’emploi, du pouvoir d’’achat, de l’éducation, de la culture, de la préservation écologique, de la fiscalité, rien n’évoluera dans le sens de la priorité aux êtres humains si nous ne faisons pas reculer, ensemble et par les luttes, les conceptions et les dominations des ces oligarques qui veulent abaisser tous les droits des salariés et nourrir les ferments de la division pour garder leur pouvoir
Que leurs victimes décident de se rassembler et de s’unir dans la recherche d’un processus de transformations sociales et écologiques devient dès lors l’enjeu crucial de la période. Cet enjeu doit, par delà les différences, mobiliser l’ensemble des forces politiques, syndicales, associatives et citoyennes qui se réclament du changement et du progrès.
Le pouvoir d’achat, l’emploi et la retraite sont les cibles privilégiées du patronat et des marchés, car moins de pouvoir d’achat, moins d’emploi, moins de retraite ont pour corolaire immédiat l’augmentation des profits et des dividendes. Il est à noter que dans le paysage, le seul indicateur au vert est celui de la hausse des profits et des salaires patronaux. Nous avons donc bien raison d’affirmer que la crise n’est pas pour tout le monde et que certains en vivent très bien.
Ainsi l’argent érigé en maitre de l’humanité domine tout, détruit tout sans jamais tenir compte ni de la valeur humaine ni de la nécessité de redresser le pays, en partant des atouts dont il dispose et en particulier les compétences de ses salariés manuels et intellectuels, de ses chercheurs, de la jeunesse impatiente de montrer tout ce qu’elle recèle en elle.
La solution n’est pas à rechercher dans une plus grande flexibilité du travail comme voudrait l’imposer le MEDEF. L’avenir est au contraire dans la recherche d’une plus grande sécurité de l’emploi et de la vie comme nous le proposons avec notre projet audacieux et révolutionnaire, celui d’une sécurité d’emploi et de formation incluant pour chacune et pour chacun, selon ses choix, des périodes de formation, de nouvelles activités sociales, éducatives, culturelles permettant pour soi-même des évolutions dans le travail et des capacités nouvelles à maitriser les évolutions scientifiques et technologiques.
De même, il convient de défendre le SMIC gravement menacé par le MEDEF et les nouveaux chiens de garde du libéralisme qui continuent d’occuper les plateaux de télévision pour ressasser leurs mensonges sur le coût du travail et ou le manque de compétitivité de notre industrie. Ils voudraient remplacer le SMIC par un revenu de solidarité active sans rapport avec le travail, les qualifications acquises et les besoins sociaux de notre temps !
S’ajoute à ces deux défis majeurs, le projet d’un nouveau recul de l’âge de la retraite alors que le chômage des plus de 55 ans explose. Le patronat les jette à la rue, n’ayant que faire des salariés usés et pour certains dépassés par des manques de formation !
Après la mise en place du fameux pacte de compétitivité qui s’est traduit par un somptueux cadeau de plus de 20 milliards d’euros au patronat, voilà le Parti Socialiste et le MEDEF engagés à recopier le prétendu modèle allemand, qui multiplie le nombre de travailleurs et de retraités pauvres, pour en faire notre nouveau modèle social. Ils prétendent ainsi effacer 1945-1968 et 1981 autant de périodes où le progrès social fit des pas de géant dans notre pays.
Beaucoup d’électeurs de gauche, et beaucoup d’électeurs socialistes, sont déçus et s’interrogent sur le fait qu’un président et un gouvernement socialistes puissent appliquer avec tant de zèle des orientations, défendues par le MEDEF et les marchés financiers, directement issus des choix ultralibéraux européens.
Non seulement leurs espoirs sont déçus, mais ils voient à juste titre une négation des idéaux sociaux et républicains que défendait jusque là toute la gauche dans sa diversité.
Certains nous invitent à faire le dos rond, à laisser passer l’orage en attendant des lendemains qui ne chanteront jamais. Ils assènent l’idée que la crise oblige à mener une telle politique pour soit disant « redresser la France ». Il s’agit de mensonges grossiers, d’autant que depuis tant et tant d’années que cette logique est suivie implacablement, nous voyons bien où elle nous a menés et où elle mène nos voisins grecs, italiens, portugais ou espagnols !
Ils subissent une violente super-austérité sans que le pays ne se redresse et sans le moindre signe d’un possible redressement. C’est tout le contraire qui se passe !
Il y a donc urgence à rompre radicalement avec cet engrenage mortifère et cette logique.
La sortie de crise passe précisément par l’abandon des choix d’austérité, de régression sociale et démocratique, qui sont à l’origine de la crise. Elle commande de rester fidèles aux idéaux de la gauche pour inventer de nouvelles solutions qui assurent la justice, la solidarité et le progrès parce qu’appuyées sur une nouvelle répartition des richesses et des pouvoirs, de l’entreprise jusqu’au sommet de l’Etat et des institutions européennes et mondiales.
Cette nouvelle logique est à conquérir. Elle porte l’intérêt général et elle ouvre l’immense chantier de notre époque, celui de nouvelles manière de produire et de consommer, dans le cadre de la justice sociale et fiscale, et d’une régénération de la démocratie permettant à chacune et chacun d’être maître des choix de société. Si en 2013, le mouvement populaire s’engage dans cette voie, alors oui beaucoup de ses vœux, de nos vœux sont à sa portée.
Prenons garde à la fausse idée émise par certains qu’au nom de la crise tout serait nécessairement immobile voire qu’un retour en arrière deviendrait nécessaire et possible … un jour.
Nous affirmons que non ! La crise est utilisée par les forces de l’argent et les puissants pour tenter de renforcer leur domination sur le monde du travail et de la création et au-delà contre l’humanité et la nature. Les classes dominantes considèrent la crise comme une formidable opportunité de valoriser toujours plus le capital au détriment de l’humain. Cela se fait par la destruction des droits sociaux et humains dans toute l’Union Européenne et par la perte des prérogatives des états et des peuples eux-mêmes. Tel est le sens profond de l’accord européen écrit par Sarkozy et Merkel et ratifié par François Hollande et la majorité socialiste au parlement
Au nom de l’intérêt général et de l’avenir des peuples nous avons raison d’y résister.
Mais soyons lucides, la résistance seule n’ouvrira pas les portes d’un nouvel avenir. Les modèles préfabriqués ou le passé qui a « marché » ne peuvent servir de guides pour un nouveau futur à construire.
Les classes populaires d’aujourd’hui doivent prendre conscience que leurs intérêts sont devenus radicalement opposés à ceux des forces dominantes. Il n’y a pas de compromis possible entre elles et le capital qui abaisse le monde, l’entraîne aux abîmes.
C’est une rupture radicale avec ces choix qui ont fait faillite, qu’il faut travailler dans l’unité populaire la plus large. C’est à un processus inédit d’élévation révolutionnaire qu’il faut ensemble s’atteler avec pour finalité fondamentale « l’humain d’abord ». Tel est notre vœu le plus cher pour cette année 2013.
L’activité politique des communistes aura pour but d’être utile à cette réalisation et aux citoyens dans tous leurs combats. De partout et sur tout sujet, dès que cela sera possible, nous favoriserons l’engagement citoyen pour la justice sociale, la préservation écologique et la paix, et les rassemblements qui en découleront.
Tel est le sens de notre engagement contre le projet de TOP du président du Grand Lyon Mr Colomb. Nous réaffirmons que les réponses aux problèmes des déplacements ne passent pas dans le tout voiture mais par un progrès important de l’offre de transports en commun multimodal qui prend appui sur un service public développé et modernisé des transports du fret comme des personnes.
Telle est l’alternative que nous mettons en débat et qui fut présentée à une assemblée citoyenne tenue à Pierre Bénite en fin d’année 2012.
Il nous faut encore pousser notamment lors du débat public en cours. Je vous invite à participer et à vous exprimer au débat public du 17 janvier à l’Hôpital Lyon Sud. Je vous invite également à apporter votre contribution ou avis sur le site officiel du débat public de « l’Anneau des Sciences ».
Nous devons dès maintenant être dans l’action. C’est pourquoi nous avons décidé de lancer une pétition en ligne sur internet. Déjà, 110 signataires sont recensés. Nous vous invitons à les rejoindre en signant la pétition en ligne sur le site « change.org ».
L’année 2013 sera également importante du point de vue local, puisque dès ce premier semestre nous allons commencer à préparer les élections municipales de mars 2014. Nous n’aurons pas de trop d’une année pour atteindre notre ambition de garder la ville de Pierre Bénite à gauche et pour gagner de nombreux élus (es) communistes dans les autres villes du canton.
Nous sommes déterminés à poursuivre une gestion de la ville de Pierre Bénite dans l’union des forces de gauche comme cela est fait avec efficacité depuis 2008.
Nous rencontrerons dans les prochaines semaines les autres forces de gauche présentes dans les villes du canton et présentes à Pierre Bénite. Nous leur proposerons un contrat d’union pour gérer ensemble les villes et présenter aux électrices et électeurs du canton des listes de large union avec une participation importante des citoyennes et des citoyens non engagés dans un parti.
Nous proposerons qu’à Pierre Bénite la liste d’union et de rassemblement soit conduite par notre ami Daniel Deleaz, maire adjoint de la ville. Daniel a l’expérience et toutes les qualités pour remplacer avec succès Mireille Domenech-Diana, que je vous demande d’excuser, qui a fait savoir qu’elle ne s’engagerait pas dans un nouveau mandat.
Pour terminer, l’année 2013 verra la tenue de notre congrès national qui constituera l’évènement politique de ce début d’année.
Les communistes sont décidés à reconquérir une force et une influence qui manquent trop à notre peuple. Ils veulent le faire sur la base de leurs capacités à répondre aux demandes de notre peuple, à lui être utiles en toute circonstance et à savoir innover dans leurs pratiques démocratiques afin de permettre aux citoyens de devenir les décideurs de la vie politique du local à l’international.
Notre congrès marquera notre volonté de poursuivre et d’élever encore le rassemblement citoyen avec le Front de Gauche qui a fait la preuve de son efficacité.
Nous voulons débattre au grand jour, de façon ouverte, entre communistes, mais surtout en prise directe avec notre peuple. Je ne peux donc que vous inviter à répondre aux invitations que nous vous formulerons dans les semaines à venir pour vous associer à la définition de nos ambitions politiques.
Pour celles et ceux qui sont déjà prêts à s’engager, qu’ils n’hésitent pas ou plus à le faire. Je les invite à adhérer dès aujourd’hui.
Je vous remercie de votre écoute, saluons ensemble la nouvelle année en levant le verre de l’amitié qui cette année est préparé par notre ami Giovanni.