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Peine De Mort

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Votre révolte est légitime, indispensable et urgente

 

Lettre ouverte aux jeunes

samedi 28 mai 2011, par André Martin

 

Certes, les revendications pour une Réelle Démocratie constituent la spécificité, voire même la priorité du printemps espagnol et européen. De même que l’indépendance vis-à-vis de tous les partis politiques, syndicats et associations. Pour autant, il est peu contestable que ces révoltes de la jeunesse trouvent leurs origines dans le chômage de masse et la précarité galopante. Les mouvements qui se rattachent à « Réelle Démocratie Maintenant » doivent donc « coller » à cette réalité, s’ils veulent recevoir le soutien d’un nombre toujours plus grand de citoyens de toutes les générations. Il faudra donc sans trop tarder, via les débats sur les places, être plus précis et concret sur ce que nous dénonçons, sur ce que nous exigeons, donc sur NOS REVENDICATIONS. Notamment sur ces questions du chômage et de la précarité. Cette lettre ouverte aux jeunes est une contribution en ce sens. Ces explications et revendications solidement argumentées permettront, parmi d’autres, d’alimenter les prises de paroles ou les débats dans les commissions et les rassemblements.


Lettre ouverte aux jeunes


Si l’on veut mettre fin à la précarité généralisée et au chômage de masse, il faudra mettre hors d’état de nuire les oligarchies économiques et politiques incompétentes et corrompues qui captent à leur seul profit, depuis 20 ans, l’essentiel des pouvoirs et des richesses. La tâche sera rude et longue. La révolte de la jeunesse espagnole qui s’étend à d’autres pays européens est une opportunité à saisir, car elle peut permettre d’enclencher un processus permanent vers une "Réelle Démocratie ".


Vous êtes des millions à galérer pendant des années, de stages en CDD à répétition, avant d’accéder à un vrai emploi. A l’automne 2010, les jeunes se sont massivement mobilisés contre la réforme SARKOZY des retraites. Vous aviez compris que si l’on repoussait de 2 ans (jusqu’à 67 ans pour certains) l’âge de départ en retraite pour des centaines de milliers de seniors, ce sont autant de centaines de milliers de jeunes qui seraient contraints de galérer 2 ans de plus avant de trouver un vrai emploi.


Votre première préoccupation c’est d’accéder à l’autonomie économique, de pouvoir fonder une famille et faire des projets. Après de nombreuses années d’études ou de formation, ce chômage qui vous bouche l’horizon, voilà ce qui vous pourrit la vie.


En répétant que l’emploi était leur priorité N° 1 et qu’il n’y avait pas d’autres solutions que celles qu’ils mettaient en oeuvre, les gouvernements de droite et sociaux-démocrates ont voulu cacher les vraies causes de la montée du chômage et de la précarité. Depuis 30 ans, ils ont imposé : baisse du coût du travail, assouplissements du droit du travail, amélioration de la formation, dérégulations financières, flexibilité, concurrence libre et non faussée … Avec les résultats que l’on connaît : persistance d’un chômage de masse et explosion des inégalités de tous ordres. Pire, leurs prétendues « seules solutions pour éradiquer le chômage » ont conduit à la plus grave crise depuis 1929 !

 

En France, Michel Rocard avait dès 1997 tiré la sonnette d’alarme dans un livre consacré aux causes du chômage et aux solutions. Il écrivait en 4ème de couverture de ce livre intitulé « Les moyens d’en sortir » : « L’inexorable montée du chômage démontre l’inefficacité de toutes les techniques utilisées pour le combattre … On ne luttera efficacement contre le chômage massif que par la réduction massive du temps de travail. Toute la question est : comment faire ? ».

 

Face à un « échec » aussi éclatant et général à faire reculer le chômage, il faut se poser deux questions. Et si le chômage de masse était indispensable à l’accroissement des profits distribués aux actionnaires ? Et si, en répétant que l’emploi était leur priorité N° 1, les gouvernements avaient voulu cacher cette réalité ?

Qu’est-ce que le chômage et à qui profite-t-il ?

Le chômage n’est rien d’autre qu’une répartition imposée du temps de travail avec, aux 2 extrémités, ceux qui se ruinent la santé au travail et ceux qui n’ont pas d’emploi, ou seulement des petits boulots précaires. Même les économistes libéraux reconnaissent aujourd’hui que c’est la persistance d’un chômage de masse qui a instauré un rapport de force défavorable aux salariés et permis ainsi de faire passer les dividendes versés aux actionnaires, de 3,2% du PIB en 1982 à 8,5% en 2007 (en France).

Depuis 2007, Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont multiplié les réformes qui aggravent le chômage

Ils ont poursuivi le démantèlement – commencé en 2002 - des lois Aubry sur la réduction du temps de travail qui avaient permis la création de 400 000 emplois et dont le but était de parvenir à une répartition moins injuste du temps de travail.

 

Ils ont encouragé les entreprises, plutôt que d’embaucher, à recourir aux heures supplémentaires en les exonérant de cotisations sociales. Dans un article intitulé "Il n’y a jamais eu autant d’heures sup’ qu’aujourd-hui", Guillaume Duval - rédacteur en chef d’Alternatives Economiques – écrivait le 9 avril 2010 : « Ainsi 4 milliards d’euros d’argent public sont dépensés pour inciter salariés et entreprises à faire des heures supplémentaires au lieu d’embaucher des jeunes et des chômeurs … Ces millions d’heures supplémentaires représentent l’équivalent de 420 000 emplois à temps plein … Un scandale qu’il y aurait urgence à faire cesser. »

 

Ils ont supprimé toutes les règles qui encadraient le cumul emploi retraite. Depuis le 1er janvier 2009, tout salarié peut cumuler, sans limite de revenus, une retraite à taux plein et un salaire à temps complet ou partiel. Autant d’emplois en moins accessibles aux jeunes et aux chômeurs.

 

Deux millions de salariés sont corvéables à merci, à cause du contrat de travail en jours. Ce type de contrat permet aux employeurs d’accroitre sans cesse la charge de travail, conduisant ainsi les salariés à travailler 50, 60 et jusqu’à 78 heures par semaine. Au détriment de leur santé, de leur vie de famille et du droit à "Travailler MOINS pour travailler TOUS". Sur le contrat de travail en jours, la France a été, à quatre reprises, condamnée par le Comité Européen des Droits Sociaux.

 

On nous fait croire que c’est la dette publique qui oblige à supprimer des emplois dans l’éducation, la santé, la justice, la culture ... et qui empêche de verser des allocations décentes à tous les jeunes en formation. Il s’agit là d’une escroquerie intellectuelle, malheureusement gobée par beaucoup d’honnêtes citoyens . L’essentiel de ce qu’il faut savoir sur la dette publique est résumé dans La dette publique est un mécanisme de redistribution à l’envers qui permet, en plus, de justifier le démantèlement des services publics

 

Plus de doutes ni d’hésitation à avoir : face à tant d’injustice, de malhonnêteté et d’irresponsabilité, SEULE la révolte de tous ceux qui subissent pourra changer le cours des choses. Oui, votre révolte est légitime, indispensable et urgente.

Exigez que les dirigeants politiques reviennent sur toutes ces dérégulations à l’origine du chômage de masse qui vous est imposé


Exigez haut et fort une répartition plus équitable du temps de travail

 

 

Depuis 2002 jusqu’à aujourd’hui, le Medef et les gouvernements de droite n’ont pas lésiné sur les mensonges pour discréditer la nécessité d’une répartition moins injuste du temps de travail. Ils n’ont malheureusement guère rencontré de résistance chez leurs opposants politiques.

 

La précarité imposée de l’emploi et du pouvoir d’achat a pour but de dissuader les comportements collectifs et solidaires. Par exemple, tous ceux qui se sont endettés sur 20 ans pour payer l’appartement ou la maison n’ont guère envie de se faire remarquer, dans leurs entreprises, en revendiquant une réduction du temps de travail qui permettrait l’embauche de jeunes. Pire : depuis 10 ans on ne compte plus les entreprises dans lesquelles les salariés et les délégués syndicaux ont été soumis au chantage suivant : soit vous acceptez une augmentation de votre temps de travail sans augmentation de salaire, soit l’entreprise sera délocalisée.

 

Quand aux élites de demain, les jeunes issus des grandes écoles, ils ne sont pas tous dupes du formatage idéologique qu’ils subissent. Mais dans une société gouvernée par des riches pour les riches, il est évidemment impossible de faire carrière - dans leurs entreprises - si l’on critique leur idéologie économique.

 

Les injustices ne reculent que par des révoltes collectives de ceux qui les subissent. Sans la révolte de 2006 contre le CPE, les salariés en CDI seraient aujourd’hui licenciables du jour au lendemain, même sans « cause réelle et sérieuse », donc sans recours juridique possible.

 

Incitation à recourir aux heures supplémentaires, contrats de travail en jours, cumul emploi-retraite sans limite de revenus, allègement de 100 milliards d’euros par an des différents impôts (au détriment de la nécessaire redistribution des richesses et des moyens pour l’éducation, la santé, la culture ...). C’est avec de telles "réformes" irresponsables que les élites politiques et économiques ont, parfois en croyant bien faire, abandonné au bord de la route les jeunes, mais aussi tous les précaires.

 

Saisissez l’occasion de ce printemps de la jeunesse européenne pour exiger votre droit à l’emploi et à l’autonomie économique. L’issue de cette bataille sociale dépend largement de vous, de votre imagination, de votre détermination, de votre capacité à utiliser à fond les réseaux sociaux (Facebook, twitter, blogs …) pour mobiliser tous vos amis. Mais aussi pour interpeller vos parents sur toutes ces dérégulations qui ont conduit à la situation actuelle et qu’ils n’ont pas su ou pas voulu empêcher.

 

Les slogans alliant pertinence et humour, brandis dans les rassemblements, sont des vecteurs puissants de communication vers la société et de popularisation de vos exigences. Voir, en attendant ceux des autres pays, « 50 slogans du printemps espagnol et français »

 

André Martin (animateur du site http://www.retraites-enjeux-debats.org/)

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Forum de la jeunesse

Construction du Programme Populaire Partagé

du Front de Gauche

 

Le 11 mai 2011

 

Depuis plusieurs années,les jeunes ont multiplié les luttes et les résistances. Des manifestations anti-Le Pen ou contre la guerre en Irak à la mobilisation contre le CPE, du LMD à la LRU, dans les quartiers, dans les lycées et dans les facs, ils ont combattu les politiques ultra-libérales et sécuritaires de la droite. Et même jusque dans les urnes lors des élections présidentielles de 2007 où nous avons très majoritairement voté contre Sarkozy ! Plus récemment, durant la mobilisation historique contre la réforme des retraites que le pays vient de connaître, les jeunes avec organisations de jeunesse progressistes se sont mobilisés et ont affirmé leur rejet d’une politique de classe qui veut leur imposer la précarité comme horizon indépassable.

 

Si nous nous sommes battus sur tous les fronts contre le capitalisme et ses ravages, c’est parce que nous en sommes les premières victimes. Alors que dirigeants et grands médias essaient de nous convaincre que la reprise économique est d’actualité, nous savons bien que le système capitaliste connaît une crise sans précédent. Le chômage des jeunes atteint 23,2 % et a ainsi augmenté de près de 30 % en un an, la précarité est autant notre lot quotidien que notre principale perspective d’avenir. De plus , les jeunes de 18 à 25 ans ,sans aucune ressource , ne peuvent bénéficier du RSA « commun » , et le RSA Jeunes avec ses critères ,laissent des milliers de jeunes sans ressources et dépendant des aides sociales et/ou de la solidarité familiale .Les enquètes menées ces derniers mois montrent que plus d'un millions de jeunes vivent dans la pauvreté et sollicitent de plus en plus les oeuvres caritatives pour survivre

 

Assurés d’être la première génération qui vit moins bien que celle de nos parents, chaque domaine de la vie est pour nous la galère assurée : financer notre formation, trouver un emploi stable, nous loger de manière décente, nous soigner correctement, nous déplacer librement, avoir accès à la culture… sans compter les discriminations et toutes les politiques sécuritaires qui ont provoqué la révolte des quartiers populaires à l’automne 2005.


La précarité comme seul horizon pour les jeunes

 

Mais aujourd’hui, les jeunes ne sont plus les simples victimes collatérales d’un système à bout de souffle. Bien décidés à remodeler la société en profondeur, les chefs de file de la droite font de la jeunesse le laboratoire d’essai de la France d’après. C'est ainsi que depuis l'accession de la droite au pouvoir, les attaques se succèdent contre nos droits, de la casse de l'éducation aux politiques racistes et discriminatoires. Ce système ne nous offre aucun avenir. Nous sommes la seule tranche d'âge à ne pas avoir de statut social, ce qui participe à la mise en concurrence des générations pour toujours moins de protection sociale

 

Cette situation est devenue le quotidien de la très grande majorité des jeunes Qu'elle soit en formation ou salariée, et parfois même les deux en même temps, qu'elle soit stagiaire, en recherche d’emploi, intérimaire ou en service volontaire, la jeunesse n'a pas la gueule de l'emploi. Le CDI de est désormais l'eldorado. Après avoir trimé chez Mac Do pour payer leur formation quand ils ont la chance d'en avoir une, les jeunes traversent un parcours du combattant semé de stages sous-payés, puis alternent missions au SMIC et périodes de chômage. La jeunesse d’aujourd’hui est la première génération à vivre la précarité comme un phénomène de masse. Cette précarité de masse est le mode d’entrée sur le marché du travail pour tous les jeunes d’aujourd’hui. Cela prépare les consciences pour qu’elles soient en complète adéquation et acceptation avec les règles du capitalisme financiarisé. Non seulement la précarité des jeunes fait pression à la baisse sur les conditions de travail de tous les travailleurs, quels que soit leur âge. Mais de plus, elle prépare les travailleurs de demain à une vie complète de précarité. En cela la précarité des jeunes n’est plus un « entre-deux » marginal. La précarité est autant notre lot quotidien que le sort que l’on nous promet pour l’avenir.

Des jeunes, une jeunesse

 

La jeunesse n’est pas une classe sociale, car elle est limitée dans le temps et englobe des individus de toutes catégories sociales.:Et il y a aussi en son sein les jeunes préparant des diplômes rentables, valorisés sur le marché du travail ; les jeunes en mal d’insertion et les « déclassés », éjectés très tôt du système scolaire et cumulant des difficultés sociales En outre, les effets dévastateurs du chômage se sont particulièrement fait ressentir dans la jeunesse populaire, aggravant les inégalités entre jeunes. Les enfants d'immigrés sont les moins bien lotis de tous. Le racisme hérité de la colonisation se combine au racisme social pour faire des jeunes de banlieue la nouvelle classe dangereuse. Tant et si bien que cela mène certains à nier l'existence de la jeunesse, y compris dans les rangs progressistes, pour théoriser une fracture irrémédiable entre deux jeunesses, l'une  étudiante et dorée, et l'autre issue des « banlieues » , et en difficulté d'insertion...Mais il y a aussi ,à l'inverse , ceux qui théorisent sur un conflit entre générations en niant tout conflit de classes .

 

Cela étant dit, on ne peut faire l’impasse sur un trait commun à tous les jeunes : il s’agit de l’absence d’autonomie. D’une part, les jeunes issus des classes moyennes voire aisées sont pleinement dépendants de leurs familles pour financer leur formation, se loger et in fine avoir les capacités matérielles pour trouver un emploi. D’autre part, les jeunes issus des foyers les plus défavorisés soit sont obligés de se salarier pour financer leur formation, au détriment bien sûr de leur réussite, soit abandonnent toute idée de formation et rentrent dans la vie active sans la protection que représente un diplôme. Dépendance familiale, jobs étudiants, stages sous-payés, logements hors de prix, chômage et contrats précaires : la précarité est autant notre lot quotidien que notre sort pour l’avenir,Nous voulons donc permettre aux jeunes de s’émanciper de la tutelle parentale, mais aussi de la tutelle de l’entreprise, pour que chaque jeune puisse mener ses propres projets, en se défaisant de contraintes financières. En effet pour l’instant, les jeunes sont considérés comme des mineurs économiques : leurs ressources dépendent de leur parents, ou de l’exploitation à laquelle ils font face à leur entrée sur le marché du travail. Ils sont du point de vue de la redistribution sociale dans un quasi vide juridique.

 

Pour en finir avec cette précarité généralisée, nous voulons aller vers la mise en place d'un statut social pour les jeunes par un système d'allocations et de nouveaux droits.

 

Pour sortir les jeunes de la précarité, de la dépendance familiale  et du salariat forcé pour les jeunes scolarisés, nous proposons la mise en place d’une allocation d'autonomie universelle .

Droit à un diplôme et une formation de qualité pour TOUS

 

L'accès à un haut niveau de qualification est un défi pour garantir dans les faits le droit au travail et à un revenu décent pour chacun et et pour permettre le progrès de la société. C'est en ce sens que l'accès au diplôme revêt à la fois le caractère d'un salaire différé pour les jeunes, puisqu'il est la garantie d'un certain niveau de revenu (avec les accords collectifs) et à la fois une protection collective sur le marché du travail en permettant une certaine sécurité face au chômage, aux conditions de travail et aux effets de la crise.

 

Le libéralisme ne s’y trompe pas. Il cherche à remodeler le contenu des diplômes dans un sens de plus en plus professionnalisant, remplaçant les savoirs et savoirs-faire qui garantissent des connaissances générales permettant les possibilités d'évolutions de carrière, par des compétences à court terme, de plus en plus individualisées et adaptées aux besoins immédiats des entreprises et des bassins d'emploi locaux. Le tout dans le but de réduire au maximum les salaires en augmentant l'employabilité des salariés, pour le plus grand bonheur du patronat.

 

Le Front de Gauche veut créer les conditions pour rendre effectif le slogan « un diplôme de qualité pour TOUS ». Certes, il s’agit d’une condition insuffisante à elle seule pour lutter contre la précarité des jeunes travailleurs, mais c’est un point d’étape incontournable.

 

Sans revenir en profondeur sur toutes les réformes de l’éducation de ces dernières années, on notera tout de même qu’elles poursuivent toute le même objectif : instaurer une « école à deux vitesses » pour amoindrir la qualité des diplômes de la majorité de la population. C’est le sens de la LRU sur l’autonomie des universités que le gouvernement souhaite aujourd’hui étendre à l’enseignement primaire et secondaire. De même, la réforme Darcos du bac professionnel en 3 ans s’attaque clairement à la qualité de l’enseignement professionnel. Par exemple, la possibilité de substituer en cours de formation une certification de compétences au diplôme de niveau V qu’était le BEP n’est pas exempte d’arrière-pensées : le certificat n’est pas reconnu dans les grilles de qualification des conventions collectives… Et préparer en 3 ans un baccalauréat pour lequel il fallait jusqu’à présent 4 années signifie soit réduire le niveau d’exigence, soit accentuer l’échec scolaire de milliers de jeunes.

 

Afin de lutter contre la précarité des jeunes, il est donc absolument nécessaire de revenir sur toutes ces réformes et de créer les conditions pour que tous disposent d'une formation et d’un diplôme de qualité, seul à même de donner des droits reconnus sur le marché du travail.

 

Nous proposons (entre autres )Pour une éducation de qualité pour toutes et tous!

  • Abrogation des lois libérales de l'Éducation qui organisent la concurrence de la maternelle à l'Université : abrogation de la LRU et de la loi Chatel des lycées, fin des EPEP.

  • Remise en place avec redéfinition de la carte scolaire favorisant une réelle mixité sociale

  • Création d'un grand service public unifié de l'Éducation Nationale, incluant un volet orientation et réunifiant les universités et les grandes écoles.

  • Augmentation des moyens mis à disposition de l'Éducation Nationale : arrêt immédiat des suppressions de postes, création de postes d'enseignants, de personnels médicaux et d'encadrement (Copsy, CPE...)

  • Prolonger la scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans

  • Mettre en place un vrai service d'orientation au service des élèves et de leur famille , à l'occasion d'une redéfinition de l'orientation scolaire et de ses étapes

  • Face au développement de l'apprentissage et de l'alternance , nous proposons un état des lieux , un bilan de ce système et évaluer ,voire modifier le statut de l'apprenti ou du jeune en « alternance »

 

En attendant la mise en place d'une allocation d'étude, nous proposons comme mesures d'urgence :

  • Le financement assuré du 10ème mois de bourse, pour un versement à 100% des étudiants boursiers.

  • L’augmentation du nombre d’étudiants boursiers pour que celui-ci passe de 30 % à 50 % des étudiants hors échelon 0.

  • L’augmentation significative du montant des bourses quel que soit l’échelon.

  • L’ouverture à tous les étudiants du système de droits sociaux piloté par le CNOUS notamment à ceux des filières comme la kinésithérapie ou les sages-femmes qui en sont exclus.

  • L’ouverture à tous les jeunes en formation (apprentis, enseignement professionnel etc…) à partir de leur obtention du bac ou de leur majorité du système de droits sociaux piloté par le CNOUS.

Droit à un travail stable et bien rémunéré

 

Pour sortir rapidement les jeunes de la précarité, nous proposons d'engager un plan pluriannuel de conversion de tous les emplois précaires en emplois stables et correctement rémunérés

Notre objectif est que le CDI devienne le contrat « normal « pour les jeunes arrivant sur le marché du travail . De même, pas un jeune ne devra être rémunéré en dessous du SMIC lui même revalorisé à 1600 euros brut et toutes les mesures discriminatoires à l’emploi des jeunes mises en place par la droite seront supprimées.

 

Notre objectif est aussi de mettre en place une allocation d'autonomie pour tous les jeunes , y compris ceux qui sont en recherche de formation et/ou d'emploi :, cependant il y a urgence :des jeunes n'ont aucun revenu pour survivre et sont exclus des mesures de droit commun (RSA qui n'est pas la réponse adéquate pour lutter contre le chomage et la précarité )  .

 

Aussi , nous proposons que les jeunes de 18 à 25 ans privés d'emploi bénéficient des mêmes droits que les adultes de plus de 25 ans

 

Nous proposons la mise en place d’un plan pluriannuel de résorption de l’emploi précaire, avec des objectifs annuels nationaux et régionaux chiffrés et contraignants. Ce plan concernerait massivement les jeunes, dans la mesure où 70% de leur premier emploi se font sur un mode précaire. Une première mesure d'urgence devra être la titularisation des 800 000 précaires de la fonction publique.

 

Dans le même esprit nous proposons de lutter contre les abus du recours à l’intérim et aux CDD sous le motif de surcroît d’activité et la mise en place d’un quota maximal d’intérimaires et de contrats à durée déterminée égal à 5 % maximum des effectifs dans les grandes entreprises et 10 % dans les PME. Cela passerait, dans l’immédiat, par l’exigence d’une taxation dissuasive du recours au travail précaire.

 

Il faut développer un véritable service public de l'emploi ,en capacité d'accueillir et d'accompagner les jeunes en recherche d'emploi et/ou de formation .

La nécessaire réglementation des stages

 

Nous ne sommes pas opposés par principe aux stages. En effet, ces derniers sont un complément parfois nécessaire aux jeunes en formation à la fois pour mieux choisir leur orientation, mais également pour préparer leur entrée sur le marché du travail. Seulement, la pratique actuelle des stages constitue une aubaine pour le patronat qui dispose ainsi d’une véritable « armée de réserve ». On considère ainsi que les stages représentent l’équivalent de 100 000 emplois en France. De plus, les conditions dans lesquelles se déroulent ces stages sont inacceptables : souvent sans rapport avec la formation (malgré les récents décrets interdisant les stages hors cursus), ils sont très mal rémunérés. Le Front de Gauche propose donc :

  • Une gratification minimale et progressive pour les stages inférieurs ou égaux à 3 mois, puis 80% du SMIC pour les stages de plus de 3 mois

  • La limitation de la durée de tous les stages à 6 mois,

  • La mise en place d’un quota de stagiaires égal à 5 % maximum des effectifs dans les grandes entreprises et 10 % dans les PME

  • L’interdiction qu’un maître de stage ait plusieurs stagiaires sous sa responsabilité afin de rendre plus efficace le stage pour les jeunes en question.

  • La mise en place d'un contrôle pédagogique (commissions paritaires entre organismes de formations , universités , jeunes en formation ,syndicats )

Assurer l’accès au logement

 

Sur 2,2 millions d’étudiants, seuls 150.000 ont une chambre en cité universitaire. Pourtant 900.000 étudiants ont un logement autonome et seules 10% des demandes de chambres en cité U sont honorées. 1,3 millions d’étudiants continuent de vivre chez leurs parents.

 

Pour les jeunes travailleurs, la précarité du logement conduit souvent à accepter n’importe quel emploi.

 

Le logement est pour les jeunes comme l’une des principales étapes de l’acquisition de leur autonomie.

  • Mise en œuvre d’un plan d’urgence de construction de logements étudiants, géré par le Crous, financé par le budget de l’Etat avec le soutien des Régions.
  • Mise en oeuvre d’un plan spécial de réalisation de logements sociaux en faveur de la jeunesse :
-avec les bâilleurs sociaux ,les organismes gérant des foyers de jeunes, - avec un financement spécial de l’Etat pour aider à leur construction et avec le soutien des collectivités locales.
  • Encadrement strict des loyers du parc locatif privé (par exemple avec un plafonnement au m²) avec gel des loyers sur deux ans et objectif d’amener le taux d'effort des ménages sous les 20%.

  • Application de la loi de réquisition des logements vides,

  • Augmenter les aides au logement

  • Développer une « garantie logement « ; une caution publique assurée par un fonds national pour le logement

Toutes ces mesures pourraient être coordonnées par un un service public de l’habitat.

Assurer l'accès aux transports

 

Le droit aux transports est fondamental, en ce qu'il conditionne tous les autres.

 

Le manque de dessertes de transports, ou le prix trop cher est pour beaucoup de jeunes un frein à l’accès aux loisirs, à l’accès au sport ou à la culture.

 

Pour ce qui est de l’insertion dans le monde du travail, le permis de conduire est bien souvent une condition sine qua non de l’embauche.

  • Généralisation des aides aux transports
  • Carte de réduction sur les transports régionaux (ou de gratuité ? sous conditions ?).
  • Réduction sur tous les transports intérieurs et en Europe

 

Agir pour l'égalité entre les jeunes femmes et les jeunes hommes 

 

À travers toutes les sphères de la vie des femmes, la société patriarcale a tendance à pérenniser l’image de la mère au foyer qui ne doit pas s’investir profondément dans une carrière quelconque, et celle de la femme objet qui la soumet à des violences de plus en plus fréquentes, en hausse de 13% selon une récente enquête menée en 2010.En fait , la très grande majorité des jeunes femmes cumulent une double discrimination de genre et sociale.

 

Il est fondamental d’agir pour que les jeunes femmes puissent avoir droit à disposer de leur corps: la vente de préservatifs sur les lieux de formation, une meilleure information sur toutes les méthodes de contraception (pas uniquement la pilule)avec remboursement par la sécurité sociale, pour faire reculer le nombre des grossesses non désirées, et le maintien voire le développement de centres IVG et de planification

 

Pour mettre fin aux discriminations dans le monde du travail, concernant les femmes en général et les mères en particulier,un service public national de petite enfance doit être mis en place : cela passe par la création de places en crèches en nombre suffisant.

Droit à la Santé et à une véritable Protection sociale:

 

Seuls 72% des étudiants ont une complémentaire santé. 13% disent ne pas avoir de complémentaire santé. 10% ignorent s’ils ont une complémentaire santé.

Les attaques de la droite contre notre système de protection sociale engendrent une grave régression.

Les déremboursements de médicaments, l'augmentation du coût des soins, des consultations, incitent de nombreux jeunes à ne plus se soigner faute de moyens suffisants.

Le droit à la santé pour les jeunes est une question cruciale :il faut un accès aux soins , et aussi développer la prévention :

-la médecine et le service social universitaires doivent être développés ,

  • la prise en charge d'une complémentaire santé en cas de difficulté économique du jeune ou des parents (suivant la situation)

  • le maintien et le développement des centres de santé , de soins et de prévention

Nous proposons aussi :

la prise en compte des années d'étude et la période d'insertion des jeunes dans le calcul des retraites et l'allongement du congé de maternité .

  • gratuité de la Sécurité Sociale étudiante. Elle est beaucoup trop chère pour les jeunes, et de surcroît les complémentaires proposées par les mutuelles étudiantes reproduisent les inégalités dans les propositions de remboursement des différentes gammes.

  • Gratuité de la pilule contraceptive pour les mineures et accessibilité dans les établissements scolaires.

Nous voulons aller vers une Sécurité sociale universelle permettant un accès aux soins et aux médicaments. Un « régime jeunesse » de l’assurance maladie sera mise en place.

Le droit à la culture, au sport et aux loisirs

 

Pour nous, une politique de la jeunesse ne peut être qu'une politique de l’insertion dans l’emploi. L’accès à la culture et au sport sont profondément inégalitaires. Inégalitaires du fait des référents culturels.

 

On voit bien que les sports pratiqués ne sont pas les mêmes selon le niveau social. Il en est de même pour la culture.

 

Pourtant, la culture est une formidable porte d’accès au savoir. Elle est donc un enjeu démocratique fondamental. Enfin, la culture est fondamentale dans notre lutte contre les discriminations, pour une nouvelle façon de vivre ensemble. C’est elle qui fait le lien entre les individus et permet leur rencontre, permet de faire tomber les préjugés.

 

De même, il faut promouvoir une politique ambitieuse du sport et de la culture, qui permette à chacun de pratiquer la discipline qui l’intéresse, mais aussi qui lui permette d’en découvrir d’autres. Pour ce l’école a un rôle fondamental.

 

Mais dans l'immédiat, nous proposons une carte jeune donnera accès, par des réductions aux événements culturels et sportifs.

Le droit à l’exercice de la citoyenneté

 

Les jeunes doivent avoir leur mot à dire sur toutes les questions qui les concernent. Force est de constater qu'aujourd'hui la droit s'attèle en permanence à écarter les citoyens des lieux de décisions et notamment les jeunes.

 

Nous voulons développer des conseils représentatifs de la jeunesse. Ceux-ci peuvent donner leur avis sur les politiques de la municipalité, du département, de la région et même au niveau de l’État. Dans ceux-ci seraient représentés des jeunes élus, mais aussi des membres d’associations, d’organisations syndicales et politiques de jeunes.

 

Dans l’entreprise trop souvent, les jeunes y sont exploités, victimes de la précarité des droits pour les salariés et écartés des informations et décisions sur les grandes orientations de l’entreprise.

 

Les comités d’entreprise pourront imposer leur veto sur les plans de licenciements et autres décisions controversées pour faire valoir des propositions alternatives.

Un statut social pour les jeunes en formation et en recherche d'emploi

 

En France, il existe différentes voies de formation pour les jeunes : de l’enseignement supérieur à l’alternance en passant par l’apprentissage. Ce qui les unit, c’est l’absence de statut des jeunes qui s’y trouvent. Le système actuel part du principe que leurs besoins sont couverts par les parents. Le cas échéant, si les parents n'ont pas de moyens suffisants, il existe des bourses sur critères sociaux pour les étudiants notamment. Le résultat est calamiteux.

 

En 1975 en France, 35% des garçons de 24 ans vivaient chez leurs parents ; en 2006, ils sont 65% (et 81% des non diplômés). Les aides financières représentent 43% du budget mensuel des étudiants, contre 29% aux Pays-Bas ou 11% en Finlande. D’où de graves inégalités : 3/4 des ménages aisés (plus de 4000€/mois) aident leurs enfants hors domicile, contre 1/3 des ménages pauvres. Les jeunes reçoivent quelques aides sociales (comme l'APL), mais insuffisantes et souvent destinées à leur famille (avec les demi-parts pour l'IRPP, ou les allocations familiales) comme si les jeunes de plus de 18 ans n’étaient pas des citoyens à part entière. Ils sont exclus du RSA alors même que ceux qui n’ont pas encore travaillé ne peuvent toucher les allocations chômage. Les "petits boulots" et les "galères" des jeunes en situation de pauvreté qui en découlent sont souvent facteurs d'échecs dans les études, et peuvent déboucher sur la grande pauvreté comme en témoigne le rajeunissement sensible des SDF depuis 20 ans.

 

Il y a urgence à mettre la jeunesse en sécurité sociale. C'est le véritable objectif d'une politique de rupture, la seule logique valable face à l'expansion du projet libéral. Il faut tenter de résoudre les contradictions qui s'exercent dans la jeunesse, en permettant la reconnaissance de ce nouvel âge de la vie par le monde adulte, en lui accordant un statut social. L’apparition de la jeunesse en tant que groupe social correspond à un besoin grandissant des classes dominantes de main-d’œuvre qualifiée : c’est en ce sens que la jeunesse – même de manière passive – participe aux rapports de productions. Un statut social de la jeunesse doit être pensé dans la continuité des combats du monde ouvrier au XIX° et XX° siècle, des combats pour l'autonomie qui ont débouchés notamment sur la création de la Sécurité Sociale.

 

Il est nécessaire d'étendre le champ de la protection sociale à tous. Le premier objectif d'un tel statut, c'est de donner les moyens à tous les jeunes de leur autonomie financière et sociale vis à vis des institutions qui l'encadrent, notamment la famille. Cette revendication s'accompagne de revendications transitoires telles que la création d'une allocation d'autonomie universelle versée à chaque jeune (sans tenir compte des ressources des parents ) qu'il soit en formation,ou en recherche du 1er emploi : question clé permettant d'unifier toute la jeunesse autour d'un même combat, et libérer ainsi ses potentialités.

 


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Dans les quartiers sensibles, près d'un homme jeune sur deux est au chômage
  Cité des Bosquets à Montfermeil. AFP/VINCENT NGUYEN

 

Les statistiques sont terribles : 43 % des jeunes hommes actifs et 37 % des jeunes femmes étaient au chômage, en 2009, dans les quartiers sensibles. Le rapport réalisé par l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) et révélé par Le Monde, témoigne de la gravité de la crise sociale dans les banlieues. Qu'il s'agisse de chômage, de réussite éducative, de santé ou de sécurité, les ZUS connaissent une situation extrêmement dégradée.

 

LA PAUVRETE, LES INEGALITES ET LA DÉLINQUANCE, SUJETS ESSENTIELS DE PRÉOCCUPATION

 

Le taux de chômage global – 18,6% pour l'ensemble de la population des quartiers, soit près du double des autres territoires urbains – a évidemment des conséquences en chaîne. Le rapport révèle qu'il y a deux fois plus de bénéficiaires des minimas sociaux dans les ZUS, deux fois plus de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté et trois fois plus de bénéficiaires de la couverture maladie universelle (CMU).

 

Dans ce contexte tendu, avec une aggravation de la pauvreté, de l'exclusion et des discriminations, la délinquance reste une préoccupation dans les quartiers. Le rapport montre que, dans les ZUS, la diminution globale des faits de délinquance signalés à la police (- 11% depuis 2005) est en réalité intervenue grâce à la baisse des actes les plus courants et les moins graves (atteintes aux biens en baisse de 15%) alors que les actes les plus traumatisants (atteintes aux personnes) ont progressé (+7%).

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Une société qui se conduit comme cela envers la jeunesse, n'a pas d'avenir.

Il faut la changer!

 

Si la crise économique mondiale n’a épargné personne, elle a tout particulièrement frappé les jeunes, note l’hebdomaire The Economist.

 

Dans les pays membres de l’OCDE, le taux de chômage des jeunes a augmenté de 4,9 % entre 2007 et 2009, pour atteindre 18,4 % en moyenne. Il est donc de deux à quatre fois plus élevé que celui des actifs en général.

 

Dans neuf pays, ce taux dépasse les 25 %, soit un actif sur quatre. En Espagne, 42 % des moins de 25 ans sont au chômage.

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