Intervention prononcée par la vice-présidente
du Grand Lyon au Conseil Communautaire
Replaçons nous dans le contexte.
Ce conseil communautaire a été précipité par M. Collomb, comme par hasard la date tombe le 9 juillet, en pleine période estivale moment propice pour les mauvais coups. En effet rien ne pressait pour débattre de l'Anneau des Sciences, puisque c'est seulement trois mois après le compte rendu officiel de la Commission Nationale du Débat Public que le maître d'ouvrage doit donner une position qui tient compte du débat public. Septembre, était donc bien suffisant pour remettre l'ouvrage sur le métier, d'autant que tout le monde savait que la Commission dite "Duron" devait rendre ses conclusions sur les infrastructures de transports prioritaires à réaliser dans notre pays dans la période 2015-2030, et tout le monde savait que cette commission devait faire le choix de classer le grand contournement de Lyon comme prioritaire ou comme non prioritaire.
C'est donc quelques jours avant ce conseil communautaire, que la commission "Duron" a décidé de ne pas classer le grand contournement de Lyon comme investissment prioritaire. Il a été repoussé après 2030.
Comme cela a été souligné dans le débat public, pour détourner sur le COL ou le CEL seulement 10% du traffic du tunnel sous fourvière, la commission a estimé beaucoup trop lourd et surtout peu efficient l'investissement à réaliser d'autant qu'il ne s'inscrit pas le cadre du développement durable puisqu'il ne vise pas à réaliser un transfert du mode route vers des modes de transports plus respectuex de notre environnement et de notre planète (métros-trains-tramways-fluvial etc.)
Le COL ou le CEL étant repoussé à après 2030, il ne reste plus à M. Collomb que de respecter ses engagements pris devant les insitutions (voir article ci-avant avec la lettre qu'il a envoyée avec son ami Mercier au Président de la Commission Nationale du Débat Public) et les citoyens : en résumé pas de TOP sans le COL ou le CEL.
Ceci étant rappelé, le TOP étant repoussé de plus de 20 ans, rien n'empêche le Conseil Communautaire de lancer immédiatement trois actions que l'étude complémentaire réalisée dans le cadre du débat public a considérées comme faisables sans le TOP. Il s'agit de :
1° La requalification de la partie A6/A7 en boulevard urbain que nous proposons de réaliser jusqu'au raccordement de l'A7 avec l'A450.
2° Du lancement immédiat des études et travaux pour le prolongement du métro de la Gare d'Oullins jusqu'à l'Hôpital Lyon Sud.
3° Du lancement d'un programme d'investissements modernes et innovants des transports en commun dans l'Ouest et le Sud-Ouest de Lyon qui en manquent cruellement.
C'est dans cet esprit que Mireille Domenech-Diana est intervenu au Conseil Communautaire (Voir ci-dessous en couleur bleue).
« La situation de Pierre-Bénite a été évoquée par nos collègues Desseigne et Jacquet. L’opposition de Pierre Bénite, du Conseil municipal, des acteurs locaux, et d’une grande partie de la population a été largement rappelée lors du débat public. Juste quelques éléments.
Entre l’A450 et l’échangeur de l’autoroute A7, Pierre Bénite veut pouvoir respirer. Pierre Bénite est un territoire saturé d’infrastructures routières et le projet d’Anneau des sciences prévoit la réalisation d’un échangeur supplémentaire sur la commune même, appelé "Porte de la Saulaie".
La requalification de l’A7 en boulevard urbain est prévue jusqu’à Pierre Bénite. Mais parle-t-on de la porte de la Saulaie, au nord, ou de l’échangeur avec l’A450, au sud de la commune, comme nous le demandons ?
Nous nous interrogeons également, alors que la ville se voit dans l’impossibilité d’agrandir ses installations sportives ou ses écoles pour ne pas augmenter la population vulnérable à proximité du site, et que la gare actuelle est remise en cause par les risques technologiques, le Grand Lyon et le Conseil général envisagent de construire un échangeur drainant des milliers de véhicules/jours au pied de l’usine Arkema. Comment l’expliquer aux habitants ?
La délibération le réaffirme : pas d’Anneau des sciences sans grand contournement. Alors pourquoi poursuive les investissements pour ce projet, alors que le Grand contournement autoroutier de Lyon ne sera réalisé au meilleur des cas qu’à l’horizon 2030-2050 ?
Je continuerai à porter les aspirations des Pierre Bénitains. Aussi, nous demandons la poursuite des études et des investissements pour un transport en commun efficace dans l’Ouest Lyonnais et l’apaisement de la circulation sur les voieries existantes.
La question était d’ailleurs au cœur du débat sur le PLU-H (Plan local d’urbanisme et de l’habitat).
Je m’abstiendrai sur cette délibération en tant que vice présidente du Grand Lyon.
Je vous remercie. »