Il a fallu attendre la dernière question de la table ronde, pour enfin avoir sa déclaration. Sarkozy a annoncé un moratoire sur les fermetures de classes de primaire ... mais seulement à la rentrée 2012, après les 1500 fermetures prévues pour septembre 2011. « Nous avons un problème majeur d'école primaire…. A la rentrée 2012, nous ne procéderons hors démographie à aucune fermeture de classe de l'école primaire », a t-il déclaré lors à La Canourgue, en Lozère, le 21 juin.
« Le un sur deux continuera, mais nous sanctuariserons l'école primaire pour qu'à la rentrée 2012, le nombre de fermetures de classes n'excède pas le nombre d'ouvertures », a-t-il précisé. Il y aura donc bien des fermetures, notamment dans les territoires abandonnés! Ce qui va encore aggraver les inégalités.
Pour justifier le maintien du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite, M. Sarkozy a rappelé la gravité de la
situation. « Je n'ai pas été élu pour que la France soit dans la situation de la Grèce, de l'Irlande, du Portugal », a-t-il mis en garde. « Sur les vingt
dernières années, avec le un sur deux, il y a 540 000 élèves de moins et 34000 enseignants de plus…C'est financé avec vos impôts…Il faut que le pays s'habitue à regarder les choses en
face ». Quel culot! Mais qui a plombé les caisses de l'Etat avec les multiples cadeaux aux banques, aux entreprises et aux riches! C'est lui! et lui seul avec Fillon et la majorité UMP
à l'assemblée!
Il espère ainsi déminer un dossier explosif, alors que la droite veut faire de l’éducation un thème de campagne pour la présidentielle.
Le déplacement à La Canourgue obéissait aux canons des voyages bien préparés. Des enfants avec des petits drapeaux qui attendent sagement le président place de la mairie. Les élèves de CM1 qui se lèvent, comme de bons soldats! « Cela va durer dix minutes et on le sait depuis des semaines », raconte un gamin, ravi de vendre la mèche.
Le président se fait présenter un livre de lecture d’été par un professeur et il va rencontrer l’équipe pédagogique. M. Sarkozy teste les trois révolutions de l’école : celle de Jules Ferry, publique, laïque et obligatoire. Celle des années 70, qui engagea la massification, et celle d’aujourd’hui, où il faut réussir l’individualisation des parcours. « La troisième révolution est celle de la personnalisation. L’égalité républicaine, ce n’est pas de traiter tout le monde de la même façon, c’est de donner à chacun en fonction de ses besoins », explique le chef de l’Etat, qui reprendra ce thème lors de sa table ronde.
Sous le gymnase de La Canourgue, il y défend le principe de l’évaluation: « L’éducation nationale ne peut pas être le seul domaine qui s’exonère d’une certaine exigence en matière de résultats ». Dans les relations parents-professeurs, il estime que « l’enseignant doit être respecté », mais assure que « le devoir de l’enseignant, c’est d’expliquer et d’informer les parents. L’école n’est pas un lieu mystérieux, où on ne sait pas ce qui s’y passe ».
Surtout, M. Sarkozy demande d’ « ouvrir » le débat les rythmes scolaires. « Ce débat, c’est la longueur de la
journée, le nombre de jours de classe dans l’année, car si on veut réduire le nombre d’heures de cours dans une journée, il faudra allonger le nombre de jours de l’année scolaire ».
Cela permettra de remettre en cause les congés des enseignants qui selon la droite sont trop fainéants! Et nous y voilà!
Enfin, il pose la question de l’heure de classe : une heure ou 45 minutes, se demande M. Sarkozy, qui invoque la fatigue au cours des réunions trop longues. D’ailleurs, la table ronde dure depuis près d’une heure. Il est temps de conclure et d’annoncer le moratoire sur les fermetures de classes. Le président est venu pour cela et pour s'attaquer aux congés scolaires des élèves comme ceux des enseignants.
Vite qu'il dégage, mais encore un an à pateinter!
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Amendement Carle : Le sénateur qui volait
4 millions d’euros à l’école publique !
par la rédaction du blog de René Balme maire de Grigny
Il fallait être courageux pour faire voter une nouvelle atteinte aussi indécente au service publique d’éducation… Jean-Claude Carle, sénateur UMP l’a fait ! En pleine nuit et devant une assemblée réduite, il a fait voter un amendement au budget 2011 de l’Éducation Nationale, mesure assurant le transfert de 4 millions d’euros du budget de l’école publique à l’école privé.
Une éducation publique déjà mise à mal, au profit du privé.
En Novembre 2009, le Sénateur UMP J.C Carle faisait déjà adopter la Loi du même nom, prévoyant le financement d’établissements privés par des communes quand certains de ses résidents y étaient scolarisés. Cette loi renforce les inégalités déjà présentes entre l’enseignement public et privé, et légitime toujours plus la fuite vers le privé. A l’heure où la situation de l’éducation nationale est déjà catastrophique dans toute la France, ce vol de 4 millions d’euros au profit du privé est une aggravation supplémentaire des conditions d’études des jeunes scolarisés dans le public.
Un amendement de trop !
Dans ce contexte de d’affaiblissement politique et budgétaire du service public d’éducation, cette mesure n’en est que plus indécente. Avec cette rallonge, le sénateur ancre dans les textes la casse de l’enseignement public au profit du privé et les inégalités qu’elle engendre. C’est une mesure de trop contre l’Ecole de la République.
L’UNL exige le retrait immédiat de cette mesure mais également le retrait de la Loi Carle ! Nous serons extrêmement fermes, vigilants et intransigeant sur les suites que prendra cette annonce.
Mise à jour le Mardi, 14 Décembre 2010
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Pétition pour défendre le métier
d'Auxiliaire de Vie Scolaire
Par Gérard Legrip
Pétition pour un vrai métier d'AVS ( Auxiliaire de Vie Scolaire).
Ces personnes encadrent , accompagnent et soutiennent un enfant handicapé dans son cursus scolaire.
Elles ne sont aujourd'hui que des contrats aidés : elles sont AVS un an, deux ans au maximum, puis on les remet sur le marché de l'emploi (alors qu'elles sont déjà formées) pour en embaucher de nouvelles.
Ces postes ne disparaîtront jamais de toute façon (à moins de ne plus scolariser les enfants handicapés !)
Cette pétition est à faire circuler car il faut 50 000 signatures pour la présenter au Parlement Européen. (Aujourd'hui 30 décembre 2010, il y a 49335 signatures)
Le ministère de l'Education nationale envisage de supprimer ou de fortement réduire le budget réservé aux AVS. Conséquence : les enfants handicapés n'auront plus comme seul soutien scolaire que celui de leurs (ou de leur) parent(s).
Signez la pétiton ( si ce n'est déjà fait) et diffusez-la! Merci !
Les organisations syndicales et associations suivantes dénoncent cette situation inacceptable qui pénalise le parcours scolaire des élèves en situation de handicap : CFDT, CFE CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, UNSA, FNASEPH, UNAISSE, Autisme France
http://www.pourlemetieravs.org/index.php?petition=8
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Sauvons l'école