Il y a des moments où l’histoire s’accélère, où les peuples relèvent la tête et sont capable de soulever des montagnes, de surgir où on ne les attend pas. L’Amérique Latine a ouvert le chemin, aujourd’hui c’est en Afrique du Nord que l’espoir renaît.
Le peuple tunisien par son courage a réussi à se débarrasser du tyran Ben Ali et de son régime dictatorial, mafieux et anti-social. Sa révolution pacifique porte à la fois l’exigence de démocratie, de droits humains et la question de justice sociale.
Cette révolution a démarré par ces jeunes sans avenir, ces paysans pauvres, ces ouvriers sous-payés, rejoints par les femmes, les associations des droits de l’homme, les partis progressistes et les syndicats. Les jeunes y ont et continuent à y jouer un rôle essentiel. Ils en ont payé le prix du sang, mais aucun ne veut se laisser déposséder de sa révolution. La vague qui soulève la Tunisie, est une vague de fond qui fait vivre les belles valeurs universelles de liberté et de vie meilleure. Elle montre qu’un régime aussi autoritaire soit-il peut être renversé plus vite qu’on ne le pense souvent, même s’il a les appuis de la France et de l’UE.
Quand aux multinationales françaises elles ont contribué à faire vivre ce système et à enfoncer les tunisiens dans la misère, 1250 filiales françaises sont implantées en Tunisie, pays devenu pour elles un vrai paradis social et fiscal.
L’attitude du gouvernement français est indigne, c’est une honte pour la France, d’abord son soutien à Ben Ali, puis son mutisme. Les dirigeants français ont choisi un pouvoir dictatorial et corrompu à la place du soutien à un peuple dans sa marche vers la démocratie. Il est temps que la France adopte une attitude responsable.
La soif de liberté, de démocratie, de progrès social pourrait gagner tout le Maghreb et au de là, en Egypte les manifestations gagnent tout le pays avec une forte participation des jeunes eux aussi sans avenir et des travailleurs soumis à une dure politique libérale. Après 30 ans d’État d’urgence, de répression systématique, de censure, de manipulation grossière des élections, le Président Moubarak et son régime dictatorial sont radicalement et légitimement mis en cause. La répression organisée n’y changera rien, l’espoir a changé de camp.
Le PCF réaffirme sa pleine solidarité avec le printemps de la démocratie tunisien, avec le mouvement populaire et la jeunesse égyptienne.
Parti Communiste français
Section de Vaulx-en-Velin
31/01/2011