Cumul des mandats : le Sénat rate le coche
de la démocratie
L’exigence de démocratisation de la vie politique est forte dans notre pays, où, à juste titre, les citoyens électeurs ont bien souvent l’impression que leurs aspirations, leurs attentes, ne sont ni entendues ni prises en compte. Avec mes collègues du Groupe Communiste Républicaine et Citoyen du Sénat, nous avions accueilli positivement, malgré ses évidentes limites, le projet de loi tendant à limiter le cumul des mandats électifs.
Dans la France du XXIe siècle, il est inadmissible que l’exercice des responsabilités publiques devienne le « domaine privé », la « chasse gardée » de quelques professionnels de la politique.
Notre groupe s’est attaché, tout au long du débat mené au Sénat, à améliorer autant que faire se peut un texte qui ne produisait que de timides avancées dans la bonne direction.
Ainsi, nous avons défendu la création d’un véritable statut de l’élu(e), l’application généralisée du mode de scrutin proportionnel, seul moyen d’assurer une juste représentation des hommes et des femmes de toutes convictions, conditions et origines au sein des Assemblées, du local au national.
A notre grand regret, une majorité hétéroclite et conservatrice s’est opposée, avec une grande énergie, à toute avancée significative et même au contenu initial du texte !
Devant cette dénaturation du projet de loi, nous n’avons pu que voter contre un texte vidé de son contenu et dont il est certain qu’il sera incompris par l’opinion publique.
Il est regrettable que le Sénat ait ainsi manqué le coche de la modernité et du renouveau démocratique !