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Peine De Mort

30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 08:44
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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 08:06

 

 

 

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 08:01

 

 

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Dans le cadre d’une mobilisation nationale, 5 à 600 manifestants, dont la Fédération

commerce et services CGT, ont défilé mardi pour l’augmentation des salaires,

la création d’emplois et la retraite à 60 ans.

 


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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 07:45

 

 

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Ne laissons pas faire

Nous voulons vivre tous ensemble,

égaux et solidaires

 

 

Un climat nauséabond s’installe dans notre pays. Le garde des Sceaux, Ministre de la Justice, Christiane Taubira, a subi ces dernières semaines des attaques racistes venues de temps obscurs que l’on croyait révolus. Les déclarations racistes d’une candidate du Front national, les invectives d’enfants, téléguidés par leurs parents, traitant la ministre de la Justice de « guenon », sont une souillure pour la République.

 

Ces propos attaquent frontalement des millions d’êtres humains originaires d’Afrique, des Caraïbes, des Amériques, de l’Océan indien, citoyens français ou non et dont les aïeux ont été jadis martyrisés du fait de leur couleur de peau. Ils constituent une atteinte violente contre toutes et tous car ils visent au coeur le pacte républicain.

 

Nous condamnons solennellement cette dérive raciste, de même que les actes et propos qui en ont permis la maturation. Nous n’admettons pas que des millions de personnes soient déniées dans leur humanité et leur citoyenneté, que ce soit en raison de leurs origines, de leur situation sociale, de leur culture, de leur religion...

 

Nous ne supportons pas que des boucs émissaires soient désignés comme les responsables de nos maux et comme des menaces sur notre avenir. Alors que la France doit affronter les énormes défis liés à la dégradation économique, au chômage et aux inégalités, face à ceux et à celles qui veulent aviver les souffrances sociales, les peurs et les colères, nous nous dressons pour affirmer avec force : la République n’a d’avenir qu’égale, solidaire et fraternelle.

 

C’est pourquoi nous appelons toutes celles et ceux qui ont à cœur les valeurs de l’humanité, toutes celles et ceux qui veulent opposer l’égalité et la fraternité aux visages hideux du racisme à participer à une marche le 30 novembre 2013 à Paris, dont le rendez-vous est donné à 14h30, place de la République, ainsi que partout en France métropolitaine et dans les Dom-Com.

 

À l’initiative des associations antillaises Collectifdom et CM98.

 

Signatures :

CollectifDOM, CM98, Ligue des droits de l’Homme, SOS Racisme, MRAP, LICRA, CFDT, CGT, UNSA, FSU, Union syndicale Solidaires, CFTC, FCPE, Ligue de l’enseignement, UEJF (Union des étudiants Juifs de France), FIDL, UNEF, UNL, France Terre d’asile, UFAT (Union Française des associations Tziganes), EGAM, FNASAT, Collectif R=(RESPECT), Banlieues du Monde, Ni Pute Ni soumise, Collectif des écrivains nègres, Association ultramarine de France, Les amis du PPM en France, Haut Conseil des Maliens de France, Association pour la Promotion de la Langue et de la culture Soninké (APS), Association culturelle de musulmans de Drancy, Conseil de Coordination des organisations arméniennes, La Maison des potes, Mémorial 98, Syndicat des Avocats de France (SAF), Le Syndicat de la Magistrature, Les Marianne de la diversité, RESF, Fédération des Mutuelles de France, Mouvement de la paix, Fondation Copernic, SNES, CIMADE, SNEP, SNUEP, Droit au logement - DAL,SNUIPP, Le 93 au cœur de la République, Collectif national droits de l’Homme Romeurope, Harkis et droits de l’Homme, Convergence services publics, Fédération initiatives des femmes africaines de France et d’Europe (Fédération Ifafe), Les sans voix, Paroles de femmes, Union syndicale de la psychiatrie, Collectif national pour les droits des femmes, Osez le féminisme, Comité Laïcité République, Collectif Urgence Darfour, Asiagora, Association réunionnaise « Noutkabar », ADEN, ACTEUR’S, ASSOUEVAM (Association de soutien aux étrangers du Val de Marne), Association Antillo-Val d’Oisienne des amis du Gosier, An Paj Bélè média promotion bélè, Nutricréole, Le Planning Familial, Paroles de Femmes, La Fabrique, GISTI, Solidarité laïque, le CRAN, Collectif des États généraux de l’outre-mers (CEGOM), Fédération Léo Lagrange, Cercle Frantz Fanon (Fondateur Marcel Manville), Cifordom, La Génération Gagnante, Fédération Total Respect, Association Tjenbé Rèd Prévention, LGBT/OM, Fédération lesbienne, gaie, bi & trans des outre-mers, ISOM (Initiative Sida Outre-Mers), Onzième Dom, Amicale des Français/es d’outre-mers du XIe arrondissement de Paris, OME | Outre-Mers Environnements, Black Caucus France, Union française des étudiant/e/s & diplômé/e/s africain/e/s & ultramarin/e/s, Rainbow Caucus France, Union française des étudiant/e/s & diplômé/e/s LGBT, Collectif VAN (Vigilance arménienne contre le négationnisme), Syndicat national des arts vivants (SYNAVI), la Confédération syndicale des familles (CSF), Grand Orient de France, Grande Loge Féminine de France, Grande Loge Mixte de France, Grande Loge Mixte Universelle, Fédération Française du Droit Humain (FFDH), Comité Laïcité République, Laïcité Liberté, Comité Femme FER (C.F.F.), Mazzaca Afro Caraïbenne (M.A.C)

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 07:36

 

 

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Loin des mots impuissants,
l'éditorial de Patrick Apel-Muller

 

 

C’était garanti sur facture, le chômage aurait reflué dès la fin de l’année. Aujourd’hui, l’addition des chimères présidentielles est à la disposition du pays. Lourde, trop lourde. La géographie des usines fermées reconstruit une carte de France de la souffrance, des gâchis et de la colère. L’échec des politiques d’austérité est patent, confirmé, avoué même par les experts de la Commission de Bruxelles, comme l’Humanité l’a révélé et comme le reste de la presse, à l’exception de Libération, l’a caché.

 

Si François Hollande est confronté à son pari perdu, celui d’une politique de l’offre certifiée libérale contre une politique de la demande jugée archaïque, le bilan de la séquence est désastreux pour la politique réduite à « la dictature des mots impuissants », décriée par Baudelaire. Un changement de cap s’impose.

 

La remise à plat de la fiscalité annoncée ne semble pas porter cette ambition, aux yeux du premier ministre. Il s’agit de varier un peu la même recette, celle de la compression des dépenses publiques, de gages donnés à la compétitivité telle que l’entend le patronat, avec impôts allégés, taxes réservées aux salariés et subventions massives des grandes entreprises. « L’embrouille » que soupçonnait Pierre Laurent se confirme. Le gouvernement étudie la possibilité de réduire de 60 milliards les budgets publics, notamment en étranglant les collectivités locales. Avec la hausse de la TVA prévue au 1er janvier – et à laquelle le pouvoir ne veut pas renoncer –, c’est une double lame qui va rafler les moyens du pays en provoquant un choc de consommation déprimée par les hausses et un hold-up sur les porte-monnaie populaires qui renforcera l’injustice devant l’impôt.

 

Pire encore, la fusion envisagée de l’impôt sur le revenu et de la CSG accélérerait le transfert des cotisations sociales patronales sur l’impôt des salariés, menaçant l’architecture même de la Sécurité sociale. Pierre Gattaz, le nouveau président du Medef, réclamait 100 milliards d’allégements de charges supplémentaires… Il serait sur le point d’être entendu, ayant crié fort vers des oreilles sensibles. La manœuvre est rodée. Déjà, Jaurès soulignait que « quand elles se préparent (...) à spolier la nation, les grandes sociétés capitalistes auxquelles l’État a eu l’imprudence de céder une partie de son domaine se plaignent avec de grands airs indignés d’être menacées de spoliation ».

 

La révolte contre ce système injuste parcourt le pays, parfois détournée par des démagogues libéraux vers le refus de l’impôt. La marche du 1er décembre appelée par le Front de gauche, les ateliers législatifs que les parlementaires communistes et le Front de gauche proposent de mettre en place et de faire converger vers des états généraux de la justice fiscale remettent les choses en place.

 

Baisse de la rémunération du travail ou réduction du coût du capital, négation des besoins collectifs ou services publics dynamiques, politique de relance de l’industrie, de l’emploi et de la formation ou austérité…

 

Les choix qui forgent l’identité de la gauche seront au cœur de la manifestation parisienne dimanche. Une espérance peut y renaître, des rassemblements s’y construire, des dialogues s’y nouer pour permettre qu’une majorité œuvre à changer la vie.

 


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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 20:03

 

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Prime de départ : 1750 fois plus pour
le patron de PSA que pour les salariés d'Aulnay

 

Olivier Duhamel (Le Lab) se demande comment justifier les 21 millions d’euros accordés au patron de Peugeot pour son départ.

 

Retraite complémentaire pour le Président du directoire : 21 millions d’euros.

 

Philippe Varin dirige le groupe depuis quatre ans. Avec un salaire annuel de plus de trois millions d’euros. De quoi épargner un peu pour le futur. Il reçoit donc 21 millions d’euros de retraite complémentaire révèle ce mardi 26 novembre Jean-Pierre Mercier, délégué CGT à l’usine d’Aulnay sur LCI. Soit l’équivalent de 5.250.000 euros par an.

 

Prime pour les salariés d’Aulnay ayant travaillé au moins 20 ans chez PSA : 60.000 euros.

 

Ils n’ont pris aucune décision stratégique. Juste fabriqué les voitures qui leur étaient demandées. Chacun reçoit pour accompagner son départ l’équivalent de 3.000 euros par an.

 

5.250.000 versus 3.000 , soit 1750 fois plus.

 

Un tel écart se justifie-t-il par une réussite exceptionnelle ? Aucunement. En 2010, PSA a raté le rapprochement avec Mitsubishi. Par la suite, l’accord avec General Motors ne s’est pas développé. Des dividendes excessifs ont été accordés selon les experts. Les ventes ont chuté. Comprenne qui pourra…

 


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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 13:28

 

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Deux nouveaux candidats déçus
du Front national

 

 

Cela commence à ressembler à une hémoragie. Arnaud Cléré, un agriculteur de 35 ans de la vallée de la Bresle (Somme) vient d'annoncer son retour au bercail UMP après un flirt avec le FN. Il avait décidé de s’allier avec le FN pour bouter l'équipe au pouvoir depuis 30 ans à Gamaches. Exclu du parti de droite, il s’était rapproché du SIEL [1, associé au FN,  qui présente ses candidats sous l’étiquette Rassemblement bleu marine (RBM).

 

Là, il affirme avoir vu « des tatouages de croix gammées sur deux ou trois personnes », lors d’une réunion des têtes de liste et de quelques colistiers du nord de la France, mi-octobre, à Hénin-Beaumont. Il raconte également avoir « été choqué par les propos homophobes et xénophobes des militants » [2].

 

Ce lundi, c’est au tour d’Anna Rosso-Roig, une autre recrue du FN, d’annoncer que son espoir naïf d’un FN moins « brutal » a été douché. Anna Rosso-Roig avait été présentée à la caméra de France 3 PACA, le 16 février 2013, par la com’ du FN à l’occasion d’un déjeuner-débat de Marine Le Pen à Aix-en-Provence. Elle y racontait sans grande explication qu’elle avait décidé au cours de l’été de rejoindre le Front national.

 

Au début du mois, Nadia Portheault, une candidate d’origine algérienne investie à Saint-Alban (Haute-Garonne) avait déjà quitté le FN après en avoir découvert sa vraie nature.

Ces trois déçus ont un point commun. Tous font état d’« un décalage entre le discours de Marine [Le Pen] et celui de la base militante », entre ce que Nadia Portheault appelait « la vitrine et une arrière-boutique » peu ragoutante. « Quand on voit Marine Le Pen à la télévision, on ne peut pas imaginer à quoi ressemble l’arrière-boutique », explique Arnaud Cléré. Ce que confirme, pour Marseille, Anna Rosso-Roig : « Avec toute la stratégie de communication qu’ils avaient mise en place, des gens comme moi ont eu l’espoir qu’ils enlèvent ce côté brutal, cette radicalité du Front national. »

 

Que ces militants s’y soient laissés prendre est certes imputable à leur naïveté ou à une certaine inculture politique. Mais pas seulement. Si ce qu’ils appellent « la vitrine » du FN a pu leur paraître attrayante, c’est aussi en raison de l’image qu’en donnent trop souvent les médias. Une image qui est bien trop en décalage avec la réalité. De quoi y réfléchir à deux fois !

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 12:40

 

 

 

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La CGT a rencontré Jean-Marc Ayrault
et demande un grand débat national

lundi 25 novembre 2013

 

Le secrétaire général de la CGT a rencontré le Premier ministre ce 25 novembre dans le cadre des premiers échange que le chef du gouvernement a entrepris pour ouvrir le chantier d’une remise à plat de la fiscalité. Thierry Lepaon a fait la déclaration suivante :

 

Monsieur le Premier Ministre,

 

Vous venez de faire l’annonce d’une remise à plat de la fiscalité d’ici à 2015 pour parvenir à des « règles plus justes, plus efficaces et plus lisibles ». Cette annonce intervient dans une situation d’insatisfaction aigüe que votre gouvernement a contribué à créer en ne répondant pas aux exigences sociales, notamment celles des salariés et des retraités.

 

L’inquiétude et le mécontentement social se traduisent d’ailleurs dans des luttes dans les entreprises sur les salaires, l’emploi, les conditions de travail ou le respect du droit du travail.

 

L’approfondissement des inégalités entre une infime minorité qui vit dans une opulence indécente et le monde du travail crée une réelle injustice sociale qui se cristallise sur un sentiment d’injustice fiscale.

 

La hausse de la TVA au 1er janvier 2014 et que vous persistez à maintenir contribue à cette injustice.

 

Il ne nous échappe pas que la réponse politique que vous allez devoir apporter est sous influence :

 

Celle des pressions politiques de la Commission de Bruxelles, sur le train de réformes de la France pour poursuivre les politiques d’austérité.

 

Celle de l’intervention des agences de notation au moment même du vote de la loi sur la réforme des retraites et du vote du budget.

 

Enfin, celle du MEDEF sur le coût du travail et la baisse des dépenses publiques.

 

En même temps, les marges de manœuvre politiques sont ouvertes pour une réorientation en faveur de la relance économique en Europe et en France. 51% des européens estiment que les politiques d’austérité menées depuis le début de la crise ont échoué. Les économistes de l’OFCE indiquent qu’il faudra des années pour effacer la cure d’austérité menée depuis 2010.

 

Le Président du Parlement Européen estime que l’austérité va beaucoup trop loin et "qu’aucune économie nationale ne se redresse sans une relance économique avec des investissements stratégiques". C’est aussi l’analyse que portent l’ensemble des organisations syndicales européennes qui composent la CES.  Celles-ci viennent de rendre publique une proposition très construite et unanime pour un plan de relance des investissements industriels en Europe sur 10 ans qui permettrait de créer 11 millions d’emplois de qualité en Europe.

 

Il y a besoin d’une réponse politique à la situation que vivent les millions de salariés et de retraités en France et en Europe.

 

Il y a des choix à faire. Faire des choix, cela passe par une confrontation des idées à la fois sur les causes de la crise et sur les solutions à apporter. C’est la raison de notre demande d’ouverture d’un débat sur la répartition des richesses créées par le travail et le coût du capital qui handicape le développement économique et social.

 

La place du travail, sa reconnaissance, sa rémunération devrait être au centre de la démocratie sociale.

 

La méthode consistant à réduire ce que vous appelez la concertation à des contacts bilatéraux entre le gouvernement et les partenaires sociaux est inacceptable. Cela vous permet de retenir ou non les analyses et propositions des uns et des autres. Cela nous prive de la confrontation des points de vue et des intérêts sociaux. Ce n’est pas notre conception de la démocratie.

 

Rompre avec les politiques suivies jusqu’à aujourd’hui dans un objectif de progrès social appelle une construction où des intérêts divergents puissent se confronter.

 

Annoncée en début de quinquennat et sur la lancée des engagements de campagne du candidat Hollande, la réforme fiscale aurait dû être un marqueur au service d’une ambition politique de progrès social.

 

C’est le sens politique qui est constitutif du consentement à l’impôt et de sa lisibilité, ce ne sont pas des mesures techniques. De ce point de vue, proposer la fusion entre la CSG et l’impôt sur le revenu entretient la confusion sur le financement de la protection sociale et de ses mécanismes.

 

La CGT pense que les richesses créées par le travail peuvent financer le hors travail et donc les systèmes solidaires de protection sociale. Remettre en cause le financement de la protection sociale par le salaire socialisé, c’est une nouvelle fois faire un cadeau au MEDEF.

 

Vous annoncez l’examen d’une retenue de l’impôt à la source : que cherche-t-on à faire ? Privatiser la collecte de l’impôt ? Les français ont l’exemple en tête de l’écotaxe : coût de la collecte par un prestataire privé : 25% de l’impôt, coût par le service public : 1%. Est-ce cela la visibilité qu’on veut donner au citoyen ?

 

Nous sommes favorables depuis longtemps à une réforme de la fiscalité.

 

Cette réforme porte un double enjeu : renforcer et développer nos capacités productives et rendre la distribution des richesses plus juste, entre individus mais aussi entre territoires.

 

Le développement des services publics participe de ces deux objectifs. L’impôt est un élément de justice sociale pour les citoyens et les salariés, d’où la nécessité de réhabiliter l’impôt sur le revenu et d’assurer vraie progressivité de l’impôt.

 

La fiscalité des entreprises doit aussi être un élément de justice entre les grandes entreprises, les PME et les TPE.

 

Le cadre législatif et réglementaire qui permet aujourd’hui un taux effectif d’imposition des entreprises du CAC 40 de 8% en moyenne, et jusqu’à 30% pour les petites et moyennes entreprises, doit être modifié.

 

La fiscalité locale pèse de plus en plus sur les ménages. Il faut revoir la taxation des entreprises au service des politiques économiques et de développement humain durable dans les territoires.

 

C’est cet ensemble qui caractérise le rôle de l’impôt qui permet de « faire société ». La réforme fiscale doit accompagner des choix politiques qui aillent en ce sens.

 

Le cadrage dans lequel vous inscrivez le projet de réforme ne semble pas relever de ces ambitions puisque vous vous situez dans une contraction durable et historiquement forte de la dépense publique.

 

Le terme même de dépense publique est contestable puisqu’il s’agit en réalité d’investir pour l’avenir. Un nouveau dogme vient de surgir : on aurait atteint en France un maximum de prélèvements publics. Qu’est-ce qui permet de dire ça ?

 

Nous avons fait en France le choix politique de financer solidairement l’accès à la l’éducation, aux services publics, aux infrastructures, à la culture …

 

Le champ du service public et des systèmes sociaux solidaires nous est envié par bon nombre de pays et reconnu comme un amortisseur social efficace à la crise.

 

Les comparaisons internationales n’ont donc pas grand sens, avec des pays qui ont fait d’autres choix et d’autres organisations de l’Etat. Pour autant, nous sommes favorables au contrôle de la dépense publique.

 

Nous avons demandé, avec d’autres, un audit citoyen de la dette publique, une demande qui va dans le sens de l’attachement des citoyens à plus de traçabilité, et plus de contrôle.

 

Pour cela, il faut une volonté politique d’évaluation et des moyens publics, donc des fonctionnaires en nombre suffisant et correctement rémunérés.

 

Avoir des moyens publics s’oppose à la réduction du budget de l’état. L’autre élément de cadrage est celui de la compétitivité des entreprises : là aussi ouvrons le débat.

 

Évaluons le coût de la financiarisation des entreprises sur leur efficacité économique et sociale.

 

Redéfinissons le rôle des banques dans l’accès au crédit pour financer les investissements des entreprises au travers d’un pôle financier public.

 

Redéfinissons les rapports entre donneurs d’ordre et sous-traitants. Donnons des droits d’intervention aux salariés sur le contrôle des aides publiques, leur utilisation et leur efficacité.

 

C’est le sens de notre demande d’évaluation des 200 milliards d’aide publique accordés aux entreprises.

 

Rémunérons les qualifications et investissons dans la recherche et la formation.

 

L’augmentation des salaires est à la fois un élément de justice sociale et un moteur de la relance économique et donc de l’emploi. Augmentez le SMIC de façon significative pour aller rapidement à 1 700 euros bruts par mois, augmentez le point d’indice des fonctionnaires !

 

Engagez un vrai plan d’action avec un objectif de résultat dans les entreprises pour assurer l’égalité salariale entre les hommes et les femmes.

 

Voilà les mesures constitutives d’une réorientation politique qui permette de sortir notre pays de la crise.

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 09:13
Jean-Paul Benoit : « Stop à la montée des inégalités en matière de santé »

 

 

La Fédération des mutuelles de France (Fmf) appelle au rassemblement des mutualistes devant l'Assemblée nationale ce mardi 26 novembre à partir de 14 heures. Jean-Paul Benoit, le président de la Fmf, nous explique les raisons de cette mobilisation pour un vrai débat démocratique.

 

Pourquoi faire le choix d'un rassemblement devant l'Assemblée nationale en ces jours de vote du budget de la Sécurité sociale ?

 

Jean-Paul Benoit : Les évolutions dans le domaine de la protection sociale sont préoccupantes. Les engagements pris par le président de la République devant la mutualité n'ont pas été tenus. Et le gouvernement nous annonce aujourd'hui un Plfss (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) qui aggrave la situation et va à l'encontre des propositions que nous avions faites… et à l'opposé de son propre programme !

 

Dans un premier temps, nous nous sommes adressés aux parlementaires et avons organisé des débats un peu partout en France autour du thème « Une mutuelle pour tous ».

 

Mais avec l'Ani (accord national interprofessionnel) et le Plfss, qui aggrave la situation, le gouvernement n'a pas fait le choix du débat autour de ces questions de société et vient de mettre fin à la discussion parlementaire de façon violente en faisant le choix du vote bloqué au Sénat. Un fonctionnement antidémocratique qui était dénoncé par la majorité actuelle lorsqu'elle était dans l'opposition…

 

Face à ce blocage absolu du pouvoir exécutif, nous avons décidé que nous devions rendre visible le ras-le-bol suscité par la montée des inégalités en matière de santé. Ça suffit ! Nous ne pouvons pas laisser détruire notre contrat social. Ce qui se passe aujourd'hui est socialement insupportable. Il faut aujourd'hui remettre l'intérêt général au centre du débat. C'est le but de ce rassemblement.

 

Que reprochez-vous au Plfss 2014 ?

 

Jean-Paul Benoit : Ce Plfss a des aspects extrêmement négatifs. Non seulement les taxes ne baissent pas, mais de nouveaux prélèvements sur les mutuelles sont créés. En 2014, chaque adhérent mutualiste consacrera deux mois de cotisations à payer des taxes.

 

Ensuite, les « clauses de recommandation » vont déstructurer complètement notre système de protection sociale, casser les solidarités et bouleverser le périmètre de la Sécurité sociale. Et tout cela, sans un vrai débat démocratique.

 

Enfin, la mise en concurrence de l'Acs (aide à la complémentaire santé) va aboutir à mettre en place des contrats pour les plus pauvres, comme vient de le souligner le président de l'Ufc-Que choisir. C'est inacceptable !

 

On peut aussi citer l'Ondam (objectif national des dépenses de l'assurance-maladie) qui se voit encore réduit. Ce qui aura pour conséquence d'accroître la crise dans les hôpitaux publics.

 

Que réclamez-vous aujourd'hui ?

 

Jean-Paul Benoit : Nous avons quatre demandes précises.


– Une réforme ambitieuse du financement de la protection sociale pour une prise en charge solidaire des nouveaux besoins, comme la dépendance. Nous la réclamons depuis des années et cela ne peut plus attendre.


– Une réforme globale du système de santé pour lutter à la fois contre les déserts médicaux et les dépassements d'honoraires. Il y a urgence, rappelons que 10 millions de personnes en France n'ont plus d'accès aux soins.


– La suppression des taxes sur la santé. Elles excluent 4 millions de personnes de l'accès à la complémentaire santé, et donc de l'accès aux soins.


– Enfin, nous exigeons le maintien du caractère solidaire de l'ensemble de la couverture santé et le retrait immédiat des clauses de recommandation.


C'est pourquoi nous invitons les mutualistes à se mobiliser ce mardi 26 novembre, dès 14 heures, devant l'Assemblée nationale.

 


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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 08:42
Elections présidentielles au Honduras:
le coup d'Etat continue

Les chroniques de Jean Ortiz. On s'en doutait...La droite et l'oligarchie honduriennes mettraient tout en oeuvre pour empêcher l'élection de Xiomara Castro, du parti "Libre" (en tête dans les sondages), épouse du président renversé en 2009 par un coup d'Etat militaire soutenu par la droite, les milieux d'affaires, et béni par la CIA et le Pentagone.

 

Les premiers résultats des élections présidentielles de ce dimanche 24 nov au Honduras (un seul tour) confirment que le coup d'Etat de 2009 tente de rebondir. Mme Xiomara Castro- épouse Zelaya, s'est proclamée vainqueur sur la base des sondages et des premiers résultats "sortie des urnes".

 

Le régime (illégitime) du président Lobo, issu du "golpe", annonce environ 34% des suffrages pour J.O. Hernandez, homme d'affaires richissime, partisan du coup d'Etat, de droite comme cela va de soi, président du Congrès, autoritaire et impliqué dans la répression contre le mouvement populaire.

 

Xiomara Castro (qui a mené campagne pour "un socialisme démocratique" et une constituante) obtiendrait environ 29%. L'autre candidat de droite recueillerait autour de 20% des suffrages .

 

Deux partis de droite se partageaient en alternance le pouvoir depuis plus d 'un siècle: le parti national et le parti libéral. L'élection du président progressiste Manuel  Zelaya, démis par la force en 2009, avait cassé le bipartisme (parti unique à deux têtes) et changé radicalement de cap (adhésion à l'Alba, mesures sociales...)

 

Le Tribunal Suprême électoral semble pour l'instant couvrir la fraude. La plupart des "observateurs" (et "trices") de l'Union Européenne paraissent n'avoir rien vu, pas plus que la majorité des médias libres...

 

Le peuple hondurien ne l'entend pas lui de cette oreille. Les manœuvres des possédants, de la droite et de l'extrême droite, supervisées par Washington, risquent de plonger le pays dans une nouvelle crise. A l'heure où ces lignes sont écrites, le danger de chaos et de violence grandit...

 

Le taux de  pauvreté au Honduras atteint 70%. Pour les nantis et tous les défenseurs du "monde libre", les pauvres doivent rester à leur place. Bouchez vos oreilles! En avant pour une nouvelle campagne d' intox, de mensonges, sur les élections au Honduras!

 


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